Et le rappeur s’est empressé de répliquer… à sa manière.
On le sait, Lorenzo ne fait clairement pas dans la dentelle lorsqu’il prend le micro. Celui qui s’auto-proclame d’ailleurs « empereur du sale » propose, comme un bon nombre de rappeurs (parodiques ou non), des paroles crues qui peuvent aussi bien indigner que plaire. Mais aujourd’hui, deux collectifs féministes ont décidé de s’attaquer à l’artiste pour dénoncer les paroles de ses chansons, en lançant une pétition visant à faire annuler son concert à Dijon prévu pour septembre.
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» Les femmes sont des objets, je les compte pas parmi mes amis « , » Les collégiennes j’adore ça les mettre enceinte j’adore ça » : bien que reconnu comme provocateur et parodique, Lorenzo n’y va pas de main morte lorsqu’il écrit ses morceaux. Dans ladite pétition, les collectifs BESTE et Greenwitches expliquent leur désir de voir l’événement disparaître des agendas de la ville de Dijon en expliquant :
« Nous sommes pour la liberté d’expression et par ailleurs tout à fait à même de saisir ce qu’est l’humour ou le second degré tant que ceux-ci n’humilient pas des catégories de population et/ou ne porte pas atteinte au respect des minorités. Nous refusons que notre municipalité utilise l’argent du contribuable pour offrir une visibilité à ce rappeur et favoriser la propagation de son discours haineux et banalisant toutes ces formes de violences. »
Visiblement averti, le jeune artiste a répondu de la manière la plus provoc qui soit : il a ouvert une pétition pour interdire les féministes à son concert, en précisant « que les collectifs de femen « Beste » et « Greenwitches », qui demande l’annulation du concert, pourront quand même venir montrer leurs seins. » On repassera pour la finesse…
Si la première pétition peine à recueillir les 1000 signatures attendues, celle lancée par l’artiste est en passe de dépasser les 10 000 soutiens en seulement deux heures. Très similaire à l’affaire ayant opposé le rappeur Orelsan à une poignée d’associations féministes (les Chiennes de garde, le Collectif féministe contre le viol, la Fédération nationale solidarité femmes, les Femmes solidaires et le Mouvement français pour le planning familial) à cause de ses textes, le verdict avait fini par être rendu en faveur du jeune homme. Affaire à suivre.
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