Entre pop songs sensibles et fantaisies sonores, l’élégant cabinet de curiosités d’un duo français.
Ne pas se fier à la pochette de Touch the Lock, elle ment éhontément : quelques années après avoir suscité l’intérêt de la sphère indie gâce à des singles hérités de Beach House et Portishead, Neysa May Barnett et Émile Larroche n’ont pas soudainement basculé dans un rock sauvage, idéal pour saccager le mobilier. Sur ce premier album, le duo français fait dans un tout autre style, construit autour d’un synthé, d’un mellotron et d’un concept, subtilement poétique : celui de l’espace impossible, de ces paysages que l’on observe depuis la fenêtre (Behind Windows), de ces portes qui, une fois fermées, charrient tant de mystères.
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Touch the Lock, c’est donc une plongée dans l’inconnu rendue plus séduisante encore par la maîtrise de deux musicien·nes qui, à leur manière, participent à la diversité et à la profondeur de l’expression pop dans l’Hexagone.
Tourner le dos au monde moderne
Au programme : des boucles obsédantes (Heavy Metal), des harmonies ensorcelantes (This New Phase), des orchestrations qui invitent à tourner le dos au monde moderne (Full Presence) et des mélodies détachées de toute forme de pesanteur (À la nage).
Pour la première fois, le couple Uto délaisse la langue d’Adrianne Lenker pour celle d’Emmanuelle Parrenin, et c’est tout aussi beau : Souvent parfois ou Délaisse sont ainsi à écouter avec une oreille vierge, certain·e d’avoir trouvé là des morceaux aptes à favoriser l’évasion.
Touch the Lock (InFiné & Pain Surprises/Bigwax). Sortie le 26 août.
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