L’inoubliable salle de l’Olympic, à Nantes, entame sa grande transformation.
C’est Katerine, Dominique A et les French Cowboy qui ont donné jeudi le coup d’envoi à ce weekend de clôture soulignant la transformation de l’Olympic. Rencontre évidente et naturelle, tant leur histoire est liée à celle de cette salle nantaise, qui a contribué avec eux à la naissance d’une une forte scène musicale locale, dont le flambeau de la création sera ensuite repris par The Patriotic Sunday, My Name Is Nobody, Papier Tigre et consorts.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
D’abord dédiée à la scène locale avec ses ateliers et ses résidences, l’Olympic a aussi vu passer des figures telles que Cat Power (qui a joué devant 150 personnes), Jon Spencer Blues Explosion et Muse, en plus d’avoir organisé les premiers raves officiels. « Notre programmation était orientée pop indie et électro pointu, puisque le cœur musical de Nantes est très pop, et on a fait venir toute la crème des vieux groupes indie« , explique le programmateur Jean-Michel Dupas.
Mais si l’Olympic a marqué tant de gens, c’est aussi par son âme. Avant d’être une salle de spectacle, l’Olympic était un cinéma de quartier, celui auquel s’est abreuvé le cinéaste Jacques Demy, et son design, tout de métal et de bois, a été relooké en 1995 par le cabinet de Vaughan Oliver – l’homme derrière l’identité des Pixies et du label britannique 4AD. « Tellement d’artistes ont foulé les planches de l’Olympic pour y laisser un peu de leur âme, on a l’impression que ça suinte des murs. »
En octobre prochain, l’Olympic réouvrira en tant que Stereolux, complexe de deux salles de spectacles, soit une de 1200 personnes et une de 400 personnes. Le Stereolux sera lui-même intégré dans le projet de La Fabrique, ensemble de bâtiments dédié à l’art numérique et géré par plusiques assos, notamment Trempolino, sur l’île de Nantes. « On est conscient qu’on repart de zéro et qu’un lieu ne se fait pas du jour au lendemain. Ce sera à nous de lui insuffler une âme par nos projets et de faire en sorte que les gens ne regretteront pas l’Olympic !« .
En attendant, L’Olympic ouvre ses portes une dernière fois ce weekend avec un concert de Twin Shadow et de Barbara Panther vendredi, une soirée de reprises par des groupes locaux samedi et un projet multimédia dimanche, pour lequel une centaine de groupes ont participé à une grande composition qui sera mixée en direct.
{"type":"Banniere-Basse"}