Balaké Sissoko incarne l’Afrique immuable, reposant sur le système fermé des castes et dont le griotisme, dans l’ouest du continent, est un chaînon essentiel. Le répertoire de cet album comprend ainsi certains des modes fondamentaux de la tradition griotique : l’hommage rendu aux grandes figures historiques (ici, Da Monson Diarra, monarque mandingue du 18ème siècle), […]
Balaké Sissoko incarne l’Afrique immuable, reposant sur le système fermé des castes et dont le griotisme, dans l’ouest du continent, est un chaînon essentiel. Le répertoire de cet album comprend ainsi certains des modes fondamentaux de la tradition griotique : l’hommage rendu aux grandes figures historiques (ici, Da Monson Diarra, monarque mandingue du 18ème siècle), la mélodie guerrière (Kouroutoukéléfa) et les conseils prodigués au peuple (Detigiou). La kora, instrument mythique puisque son apparition reste intimement liée à la naissance même de l’empire mandingue, fait réapparaître sous les doigts prodigieusement évocateurs de Sissoko la dimension légendaire de cette région où se confondent rêve et réalité. Rompant avec une rigidité presque inhérente à ce répertoire médiéval, notre visiteur du soir, parvient à rénover, de l’intérieur, l’une des plus anciennes et plus poétiques traditions musicales.
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