Au début des eighties, New-York regorgeait de groupes no-wave. Parallèlement à sa carrière dans le cinéma, Jim Jarmusch a profité de l’effervescence artistique de la ville pour sortir un album et quelques singles avec son groupe : The Del-Dyzanteens.
Only Lovers Left Alive, le nouveau film de Jim Jarmusch sort aujourd’hui. Une histoire d’amour de vampires modernes plaquée sur une esthétique rock’n’roll qui croise une nouvelle fois deux raisons d’être du réalisateur : le cinéma et la musique. Au début des années 80, avec Permanent Vacation et ses scènes frontales de danse ou de saxo, Jarmusch utilise une première fois la pellicule pour symboliser ce carrefour finalement fondamental dans sa filmographie.
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Le film n’est alors qu’un simple projet de fin d’études et l’inspiration de son auteur balance encore entre la photo, la musique, le cinéma, la rue et les différentes zones de création qu’offre le New-York bouillonnant de l’époque no-wave. Avec des mecs et des filles comme James Chance & The Contortions, Suicide, Lizzy Mercier Descloux, DNA ou Lydia Lunch, la ville propose depuis quelques années une riposte minimaliste au mouvement new-wave du vieux continent. La première moitié des eighties voit donc Jarmusch rejoindre la fronde artistique en tenant le clavier dans The Del-Byzanteens, un groupe underground basé sur la contre-culture et le rejet de toute virtuosité. Le groupe tiendra cinq ans : assez pour sortir un album (Lies To Live By) et quelques morceaux poignants réunis dans la playlist disponible sous ces lignes. Les Del-Byzanteens avaient deux chanteurs et Jim Jarmusch était l’un d’eux.
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