Ils enflamment le net depuis un an, leur maxi Chunk of Change sort en France, ils jouent ce soir au Nouveau Casino parisien : il est donc grand temps de se passionner pour Passion Pit, en texte et vidéo.
Quand on les a découvertes l’an passé sur le net, ces chansons ont été un coup de foudre immédiat, assez violent : c’était leur but. Ecrites à l’origine pour reconquérir une belle indécise lors de la Saint-Valentin, elles assumaient parfaitement leur romantisme, leur tendresse. Et la belle revint, elle n’avait pas le choix.
Enfin distribués en France, ces six titres ont l’insolence de proposer plus de pistes, de délices et de mélodies franchement obsédantes que beaucoup d’albums qui, en fin d’année, finiront sur le podium. Grands espoirs de la pop 2009 avec leur psychédélisme bariolé et rêveur, ils sont un prolongement humble et insouciant de MGMT, dont ils partagent aussi bien la méticulosité que la naïveté. Loin de ces groupes pop qui plaquent, façon Formica clinquant, une electro inutile sur leurs chansons en rêvant de confort moderne, eux composent, arrangent, trifouillent et triturent dans le même souffle, dans une euphorie de jeu assez communicative.
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Mélangeant claviers antiques et exultation de mioches, les cinq Passion Pit – autant de geeks authentifiés, dont l’un affiche même un synthé Korg MS-20 en fond d’écran de son téléphone – sont ainsi d’effarants gloutons de sons, voulant, dès les premières secondes de notre récente rencontre, tout savoir de Yelle, Daft Punk, Justice ou Phoenix. Et le pire, c’est qu’ils sont sans doute capables de faire le même coup, avec d’autres musiciens du cru, quand ils rencontrent nos homologues allemands, suédois ou bulgares.
Même si tout ceci, faute de moyens, s’enregistre encore en basse fidélité, les ambitions musicales sont ainsi déjà flagrantes, irradiant chaque refrain ou intro de délicieuses trouvailles et bricolages – pas un hasard si Mike Angelakos, la tête pensante (et le coeur rusé) du groupe, vénère à ce point Randy Newman, les Beach Boys ou tout un pan innocent et coloré de la pop japonaise. Pas un hasard s’il y a “Angel” dans son nom.
Sleepy Head
Better Things (live)
I’ve Got Your Number
Pianos
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