L?écrivain Louis-René des Forêts est mort le samedi 30 décembre à l?âge de 82 ans des suites d?une pneumonie. Il laisse une ?uvre hantée par le malaise de la modernité, par la recherche de la langue natale, et son impossible recouvrement. Une oeuvre que retracera dans le détail un article à paraître dans les Inrockuptibles du 16 janvier.
Peu connue du grand public, l’ uvre de Louis-René des Forêts a pourtant été admirée par beaucoup d’écrivains contemporains : de Bataille à Blanchot en passant par Leiris, Queneau, Celan et Yves Bonnefoy, tous ont confié combien il les a inspirés.
Mais revenons sur sa (discrète) biographie : né à Paris en 1918, il découvre dès son plus jeune âge Shakespeare, Baudelaire et Joyce et se passionne pour la musique. Après des études de droit et de science politique, il s’engage dans la Résistance en 1941, avant de publier, deux ans plus tard, son premier roman : Les Mendiants.
De 1944 à 1946, il rédige Le Bavard, tout en rentrant chez Robert Laffont comme conseiller littéraire. De 1946 à 1951, il écrit Le Voyage d’hiver, roman inachevé et en grande partie détruit. Tout au long des années 50, il se consacre à un travail de critique, s’occupant, avec Queneau, de L’Encyclopédie de la Pléiade, participant à des revues telles que L’Arbalète et la NRF. Durant cette même période, il s’engage contre la guerre d’Algérie.
En 1960, il publie La Chambre des enfants, qui obtient le prix des Critiques. Après son entrée au comité de lecture Gallimard en 1966, il publie Les Mégères de la mer, version prosodique d’un roman abandonné, et fonde la revue L’Ephémère avec, entre autres, Celan, du Bouchet et Picon. Après 20 ans de silence, il publie successivement, de 1985 à 1997 : Un malade en forêt, Voies et détours de la fiction, Le Malheur au Lido, Poèmes de Samuel Wood et Ostinato.
L’ uvre de des Forêts est parue chez Gallimard, au Mercure de France et aux éditions Fata Morgana.
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