Résurrection d’une grande anomalie du rock’n’roll, née dans la poudrière de Détroit. Critique.
En 1975, une fratrie black originaire de Détroit décoche une étrange bombe à fragmentation. La ville du MC5 et de la Tamla tremble sur ses fondations. Comme les Bad Brains de Washington concasseront le reggae un peu plus tard, Bobby, Dannis et David Hackney secouent le funk et le psychédélisme des mid-seventies pour en faire l’arme contondante d’un proto metal-punk désordonné. Si ce For the Whole World to See accuse les quelques tics bavards de l’époque, sa rigidité torve en fait un solide mythe déviant de l’underground rebelle.
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Quarante ans après, les trois frères remettent une poignée de cartouches dans le barillet et publient sans sommation un N.E.W. de la même trempe désinvolte et méchante. Ses Relief ou Story of the World prennent d’autorité le relais sans afficher la moindre pointe de rouille. Pour plus d’information de première main, nous recommanderons également l’autobiographie rugueuse et amère de Bobby, parue sous le titre de Rock’n’Roll Victims – The Story of a Band Called Death.
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