Un hip-hop malin, loin des codifications encombrantes, qui souhaite toujours parler au plus grand nombre : revoilà De La Soul !
En avance sur son temps, De La Soul l’a longtemps été, au point de nous paraître insaisissable, en 1989, avec 3 Feet High & Rising. Presque trois décennies plus tard, et douze ans après The Grind Date, le trio de Long Island a laissé ce statut d’avant-gardiste à une nouvelle génération peu soucieuse des étiquettes. Il n’en demeure pas moins en phase avec son époque, totalement à la hauteur du (très) haut niveau affiché actuellement par le hip-hop et des entrelacements mélodiques permis par l’ère internet – la preuve, And the Anonymous Nobody a été financé via Kickstarter et réuni un casting XXL, qui encourage les failles spatiotemporelles, la mixité sonore et l’abolition des particularismes régionaux (Damon Albarn, David Byrne, Snoop Dogg, Usher, 2 Chainz…).
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Entrer dans ce huitième album, c’est donc pénétrer le cerveau de trois dingues où s’entrechoquent des velléités pop (Here in After, Lord Intended), une soul bourrée d’états d’âme (Memory of… (Us)), des tubes à faire bondir les fesses sur la plage (Pain) et des beats bien lourds (Whoodeeni) qui ne demandent qu’à sortir du brouhaha de l’actualité pour intégrer notre panthéon personnel.
{"type":"Banniere-Basse"}