Le vigoureux producteur electro allemand livre un nouvel album inégal mais néanmoins assez frappant.
Entrechoquant techno, bass music, EBM et hip-hop avec une énergie fougueuse dans ses DJ-sets comme dans ses morceaux, riches en rythmes fracturés et en sons saturés, Alexander Ridha, alias Boys Noize, s’adonne à une musique électronique abrasive et convulsive.
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Irriguée par la fureur insoumise du punk autant que par la fièvre extatique de la rave, elle semble taillée sur (dé)mesure pour les clubs mais supporte aussi très bien une écoute sur la chaîne hi-fi du salon, comme l’avait parfaitement démontré son excellent premier album, Oi Oi Oi (2007). Ayant égrené depuis de nombreuses productions, sous des formats divers, Boys Noize sort à présent son cinquième LP, qui succède au (crépitant) mini-album Strictly Bvnker (2020).
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Montée en puissance
Enregistré avec plusieurs guests et placé par son titre (+/-) sous le signe de la (bi)polarité, ce disque contient quinze morceaux, instrumentaux ou avec vocaux, et marque une évolution stylistique certaine. Assez disparate, tendant parfois plutôt vers l’electropop ou même le r’n’b, l’ensemble amène le jugement à osciller tout du long entre le positif et le négatif.
Hormis le percutant Close et l’accrocheur Polarity, la première moitié de l’album apparaît globalement un peu terne, voire poussive. Amorcée par l’imparable Detune, tout en vibrantes saccades robotico-métalliques, et jalonnée d’autres pics technoïdes (Xpress Yourself, Sperm, Nude), la seconde moitié se révèle heureusement beaucoup plus excitante.
+/- (Boysnoize Records/PIAS). Sortie le 24 septembre.
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