En devenant le nouveau spécialiste de la chanson tout en soubresauts, cahots et aspérités, Knapsack se porte inexorablement dans le sillage du Nirvana de Smells like teen spirit. Porteuse mais réductrice, l’ombre des parrains de Seattle risque d’empêtrer cet autre trio (de Redding, Californie) dans une redoutable aventure par procuration. Mais nous ferons remarquer qu’eux, […]
En devenant le nouveau spécialiste de la chanson tout en soubresauts, cahots et aspérités, Knapsack se porte inexorablement dans le sillage du Nirvana de Smells like teen spirit. Porteuse mais réductrice, l’ombre des parrains de Seattle risque d’empêtrer cet autre trio (de Redding, Californie) dans une redoutable aventure par procuration. Mais nous ferons remarquer qu’eux, au moins, n’ont plus de père à tuer. De cette âpreté de caractère propre aux orphelins justement, de cette autonomie de chats de gouttière, Blair Shehan (guitare et chant) tire une guirlande de compositions attachantes et débraillées, mélodiques sans avoir l’air d’y toucher, piquantes sans le moindre fard. Si ce naturel de sauvageon s’apparente à un hardcore de facture classique, Knapsack trouve toujours l’échappatoire vers un jardin secret plus embrumé, où viendraient rôder au crépuscule les fantômes d’Howard Devoto (Magazine) et de Malcolm Owen (Ruts), soit une autre famille d’accueil tout à fait fréquentable.
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