Un trip intérieur et exotique, richement orchestré, prouve de nouveau le talent d’un de nos meilleurs compositeurs français.
Depuis le milieu des années 2000, David Sztanke illumine la scène musicale de son talent multiple, via un groupe pop à géométrie variable (Tahiti Boy), des collaborations disparates (de Sébastien Tellier à Os Mutantes), et des bandes-son de films. S’il est un fidèle de Quentin Dupieux, avec qui il a composé la BO de Wrong (2012), il a également collaboré avec Christophe Honoré sur Les Malheurs de Sophie (2016). Bref, dans le genre hyperactif, et perfectionniste de surcroît, Sztanke se pose là, et enfonce le clou avec Air India, premier album officiellement solo et immédiatement séduisant.
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Comme son titre l’indique, l’œuvre s’inspire d’un voyage de trois semaines dans ce pays aussi coloré qu’inspirant, mais avec la distance propre à son auteur : “Je ne suis pas un maître des sonorités indiennes et ce n’est pas grave, dit-il, je fais de la musique française avec du sitar, épicée par mes expériences. » La richesse des influences est flagrante, de Gainsbourg à Legrand en passant par le trompettiste Don Ellis ou le saxophoniste Gato Barbieri, sans oublier le rock psyché des années 1970. Aussi orchestrale qu’addictive, la pop d’Air India confirme les ambitions de David Sztanke depuis ses débuts. Rungis Delta, Pondichéry Nuit, Le Train, Le Périf, c’est la musique qui fait l’image ici, grâce à dix-sept pistes de décollage musical.
Air India (Entreprise/A+LSO+Sony Music)
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