Le guitariste des Black Keys de retour avec des mélodies ensoleillées, et une production luxuriante.
En attendant le retour des Black Keys, la carrière parallèle de Dan Auerbach, chanteur et guitariste du duo blues, n’en finit pas d’épater. Ces dernières années, en tant que musicien ou producteur, il a participé à une flopée d’albums réussis (Lana Del Rey, The Pretenders, Valerie June) et on l’a aussi croisé à la tête du groupe The Arcs pour un album de soul classique.
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On le retrouve cette fois avec un nouvel album sous son propre nom, mais pas tout à fait en solitaire : il accueille à bras ouverts la crème de la scène de Nashville où il vit depuis 2010, après avoir grandi dans l’Ohio. “L’été dernier, j’ai décidé d’arrêter les tournées, explique-t-il. Dès que j’ai pris cette décision, j’ai pu à nouveau me focaliser sur la musique et recommencer à composer. De fil en aiguille, ce nouvel album a pris forme. J’avais ma petite routine : j’allais dans mon studio du lundi au mercredi pour écrire, et du jeudi au samedi pour enregistrer dans la foulée.”
Un featuring avec le guitariste de Dire Straits
Dan Auerbach l’avoue volontiers : Waiting on a Song est sa lettre d’amour à Nashville, sa ville d’adoption dont la richesse musicale continue de le nourrir en permanence. Ce n’est donc pas une surprise si les musiciens qui l’entourent sur ce projet sont des vétérans de la scène locale, comme Pat McLaughlin et John Prine (qui ont participé à l’écriture de certaines chansons), ou encore Duane Eddy et Jerry Douglas. Mark Knopfler, le guitar hero de Dire Straits, fait une apparition sur Shine on Me, tube en puissance propulsé par un clip multicolore.
Pourtant, c’est dans un registre moins tape-à-l’œil que cet album captive, notamment dans les instrumentations foisonnantes de King of a One Horse Town, dans la nonchalance de Cherrybomb, ou dans la charmante ballade Never in My Wildest Dreams. Le titre de cet album pourrait se traduire par “en attendant une chanson”, comme si le songwriter se trouvait en plein syndrome de la page blanche. On est convaincu du contraire en écoutant ces mélodies éclatantes, parées d’une richesse instrumentale rare (cuivres, cordes, guitares à gogo) et d’une production étincelante.
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