Le dandy electro français s’offre une pop décomplexée. Critique et écoute.
Cela fait maintenant une bonne décennie que l’electro indépendante n’a plus peur de s’inspirer des sons et des attitudes de la culture FM. Malgré ses costumes lamés et sa présence sur le très distingué label InFiné (Aufgang, Arandel), Danton Eeprom s’inscrit à son tour dans cette tendance cheesy désinhibée. Le bonhomme n’est pas à un paradoxe près : ce Marseillais grande gueule a fait ses débuts en squattant de nuit le studio de Jean-Jacques Goldman avant de s’exiler à Londres, où il sera vite adoubé par Andrew Weatherall et se tracera une carrière de producteur techno au background rock.
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L’esthète chapeauté troque aujourd’hui ses poses empruntées pour un accoutrement plus bling-bling. Loin des tendances Bowie et du tango velouté de son premier album Yes Is More (2009), If Looks Could Kill déverse un r’n’b chic mais suggestif et un hip-hop de salon assez torride. Mis à part deux ou trois tracks purement techno, Danton impose la bande-son d’un strip-club faussement guindé, où se croisent clins d’oeil mainstream et vocaux féminins lascifs. Sous la couche de glamour, on trouve cependant des moments plus solitaires (Never Ask, Never Tell) et des coups d’éclat d’electro-pop tropicale (Biscotto & Chimpanzee) qui donnent une profondeur à ce disque détendu mais précis qui fait du bien à l’electro hexagonale du moment.
Concert le 4 avrl à Istres
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