Avec “Hakken”, Nicolas Devos et Pénélope Michel organisent un pont musical et expérimental entre la peinture de Mark Rothko et le cinéma de Daid Lynch. Troublant.
A bien des égards, la musique de Puce Moment ressemble à la peinture de Mark Rothko. On retrouve dans Hakken, le quatrième album du duo formé par Nicolas Devos et Pénélope Michel (ex-Cercueil), la même quête spirituelle abstraite que dans les grands aplats colorés de l’artiste.
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En quatre mouvements de musique électronique sombre, le groupe y propose un voyage sonore psychédélique qui s’appuie seulement sur quelques repères rythmiques et voix élégiaques pour guider l’auditeur·trice vers l’extase.
Noirceur teintée de poésie surréaliste
Cette nouvelle production, composée pour accompagner le travail du chorégraphe Christian Rizzo, fait le pont entre proto-indus et club music dark. Elle semble aussi fortement imprégnée des ciné-concerts que Puce Moment a donnés sur le film Eraserhead de David Lynch. On y retrouve le même sentiment de perte dans la noirceur teintée de poésie surréaliste que chez le cinéaste américain.
Formation unique et discrète dans le paysage français de la musique électronique, où les artistes ont encore du mal à choisir entre expérimentations et dancefloor, Puce Moment écrit avec Hakken une nouvelle étape d’une œuvre personnelle, taillée pour traverser les années avec bonheur. Un peu comme le cinéma de David Lynch ou la peinture de Mark Rothko.
Hakken Chez Kito Kat Records
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