Le DJ et producteur anglais plonge sans concession au cœur de la rave.
Album après album, Daniel Avery n’en finit plus de nous surprendre, mettant la barre toujours un peu plus haut, s’aventurant dans les recoins les plus obscurs de la techno. Ce n’est pas Ultra Truth, son troisième LP solo en trois ans, qui prouvera le contraire. Autant ses deux précédents, Love + Light (2020) et Together in Static (2021), avec leurs envolées techno rêveuses, ponctuées de plages ambient illuminées, étaient des respirations vers la lumière, autant Ultra Truth explose dans les ténèbres.
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Conçu avec Ghost Culture et Manni Dee à la production, invitant Haai, Sherelle, Marie Davidson ou Kelly Lee Owens, Ultra Truth est une immersion dans le plus physique de la techno, au cœur même de la rave. Comme le déclare Avery : “C’est un album intentionnellement lourd et dense. Un disque de rêve déformé : agité, déterminé et vivant.” Ici, c’est dance or die, pas de répit, les beats sont concassés et martiaux, plongent dans la drum’n’bass et le breakbeat, les synthés sont en mode industriel, Aphex Twin pointe le bout de son nez…
Rêve de raves
Même les plages ambient qui ponctuent – comme une manière de reprendre son souffle – cette déflagration sonique sont menaçantes. Brut et possédé, Ultra Truth rêve de raves, ne laisse aucun répit, suinte l’énergie et la sueur des corps perdus dans l’obscurité d’un entrepôt désaffecté. Et prouve que Daniel Avery est sans contexte l’un des meilleurs producteurs de musique électronique de ces dix dernières années.
Ultra Truth (Phantasy Sound/PIAS). Sortie le 4 novembre.
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