L’éternelle icône des nuits parisiennes illumine l’automne avec un recueil de chansons qu’elle revisite avec une énergie sans cesse renouvelée.
Pendant quelques saisons, Dani a tourné avec la guitariste Emilie Marsh pour un spectacle mariant des titres choisis dans son propre répertoire et des créations d’autres artistes. Sur la suggestion de l’auteur-compositeur Pierre Grillet et sous la houlette de Renaud Letang, elle retranscrit en studio ces prestations guitare-voix. On y entend des (auto) reprises et de nouvelles compositions, réussissant à garder le cap d’une chanson française sentimentale sans être fleur bleue…
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Dani sait toujours à quoi tient l’air du temps
Des textures claires et pop assumées : Horizons dorés peut voir le jour. D’autant que l’obscurité, dans ce qu’elle a de plus mystérieux et de joyeux, a été maintes fois célébrée jusqu’ici par Dani, notamment avec un best of et une autobiographie tous deux baptisés La nuit ne dure pas (2016). Pour elle, une seule et même version d’un morceau ne peut jamais durer très longtemps. “A chaque disque, je trouve des milliers d’erreurs, confesse-t-elle, puis je réécoute et je réalise que c’est super… Mais le désir de réinventer est toujours présent.”
Ainsi, elle revisite la comptine sixties Les Artichauts, N comme Never Again, enregistré au début des années 1990 avec The Stranglers, ou encore le désarmant J’voudrais que quelqu’un me choisisse de Jacques Duvall. Elle pioche également chez les autres en s’appropriant Dingue, imaginée par Keren Ann et Doriand pour Emmanuelle Seigner, dont elle accentue la drôlerie. Enfin, se distinguent surtout trois nouveaux titres signés par Grillet et François Bernheim.
Dans celui qui donne son titre à l’album, Horizons dorés, les lendemains qui chantent doivent donner espoir aux crépuscules anxiogènes. On ne saurait mieux tomber : à 75 ans, Dani sait toujours à quoi tient l’air du temps. Et celui qui passe aussi, comme on l’entend sur Je décline l’invitation : “Sortir, boire, j’adore/Ah ouais j’en veux encore/Mais j’en veux au ciel/ A mort /Qui m’fait signe…” Dans tous les cas, l’émotion est palpable. Comme l’exige Dani, “une chanson, ça doit donner un frisson à la première écoute”.
Horizons dorés Washi Washa/Warner Music France
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