Le hipster barré célèbre une folle messe. Communion immédiate. Critique.
« Il y a une grosse tendance au glauque en musique, mais ce n’est pas mon truc”, raconte Dan Deacon. Vérification avec ce Gliss Riffer qui se veut un retour à l’immédiateté DIY de ses débuts. Dès l’ouverture, il aligne les hits bègues, les tubes Tourette, et parvient en trois titres à nous emballer et nous épuiser. Pas sûr d’avoir assez d’énergie pour le suivre plus loin. C’est alors qu’il envoie Meme Generator, merveille absolue et instrumental parfait, que son alliage de tristesse et d’espérance rend exemplairement contemporain. Il décape ses morceaux pour n’en garder que la pulsation lysergique et relance la machine folle avec Learning to Relax, sept minutes exténuantes pour faire du skate avec les petits-enfants mutants du magicien d’Oz, avant de muer en fin d’album en Terry Riley de cartoon.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Car si Gliss Riffer est surtout un album rigolo – sur l’enregistrement duquel Deacon confie s’être “amusé comme jamais” –, il est aussi l’évident combustible qui va nourrir les fameux shows de ce chien fou. Le prêcheur païen croit-il que la musique puisse changer le monde ? “Ce n’est pas le plus dur. Le plus dur, c’est de l’améliorer.” Modestement, Gliss Riffer y parvient, à sa façon : désinvolte et euphorisante
{"type":"Banniere-Basse"}