Après le cinéma, c’est au tour de la musique d’investir le conte Alice aux pays des merveilles, avec une comédie musicale en préparation. Le génial Damon Albarn a accepté d’en composer la musique.
Quelques mois après l’opéra d’Oxmo Puccino et Ibrahim Maalouf autour du conte, c’est au tour des Anglais de proposer une réécriture musicale d’Alice aux pays des merveilles de Lewis Caroll, qui fêtera ses 150 ans cette année. Le festival de Manchester a annoncé dans sa programmation une comédie musicale orginale, Wonder.land. Et oh joie, c’est Damon Albarn qui est chargé d’en composer la musique ! A ce propos, il a déclaré :
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« Je suis fasciné par l’idée de plonger dans le terrier du lapin, dans la spiritualité, et ce que cela peut vouloir dire. Mise à part Alice, la reine, la duchesse, le lapin blanc, la chenille étaient les personnages les plus inquiétants de mon enfance. J’étais terrifié par eux étant petit, c’est sans doute pourquoi j’ai accepter la proposition d’Alex Poots (le directeur artistique du festival – ndlr). »
Wonder.land, orthographié comme une adresse email, est l’occasion pour le théâtre de se saisir du thème ultra contemporain de la virtualité. La comédie raconte l’histoire d’Aly, 12 ans, malheureuse à l’école et chez ses parents, et qui décide de se réfugier dans un monde virtuel. Aly devient alors Alice, qui représente tout ce qu’elle a toujours voulu être : courageuse, belle et puissante. Mais certaines des personnes qu’elle rencontre – les personnages phares du conte comme le chapelier fou, le chat Cheshire, l’horrible reine de cœur – lui rappellent ce qu’elle a voulu fuir. Même en essayant de garder ces deux mondes parallèles, ils se mettent à interagir entre eux et à brouiller les frontières entre la réalité et son imagination.
Ce n’est pas la première fois que Damon Albarn s’associe au monde de la scène : en 2007, il y avait eu l’opéra pop Monkey, Journey to The West puis Dr Dee en 2011, dont il avait composé la musique. De quoi satisfaire le côté saltimbanque de Damon Albarn, habitué qu’il est à changer de groupe (Blur, Gorillaz, The Good, The Bad and the Queen) comme de personnage, comme à l’époque de Stuart Tusspot, le chanteur virtuel de Gorillaz.
Ce projet a tout l’air d’un blockbuster : en plus de Damon Albarn, Rufus Norris sera à la mise en scène (il l’était déjà pour l’opéra Dr Dee), Mira Buffini (scénariste de Tamara Drewe) sera en charge du livre et des paroles, et le décor sera à la charge de la même équipe que celle du film War Horse de Spielberg. Une raison de plus pour se réjouir ? La comédie musicale est déjà prévue à Paris, au théâtre du Châtelet, à l’horizon 2016.
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