Le premier extrait évanescent du nouvel album, Blitz, est enfin disponible. Et c’est très beau.
L’été n’est pas tout à fait terminé mais Etienne Daho a décidé de lui porter un coup fatal en ce premier jour de septembre, avec un nouveau titre intitulé Les Flocons de l’été, en prélude à son nouvel album intitulé Blitz, à paraître en novembre. La chanson, une ballade qui peut rappeler certains classiques de Daho comme Heures Hindoues ou Les Voyages immobiles, évoque le séjour à l’hôpital du chanteur français au cours de l’été 2013 – “Tout est blanc, tout givré, innocent. Tout figé, c’est l’hiver en été” – et la production tout en évanescence colle à merveille au sujet.
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“On pense que c’est une chanson où je me suis fait larguer, alors qu’il n’est pas du tout question de ça, nous a confié Daho. J’ai vraiment ressenti ça à l’époque, cette sensation que je ne pourrais plus jamais sortir, que j’allais rester un légume sous morphine, intubé de partout. Qu’il n’y aurait plus jamais d’été.”
Hospitalisé il y a quatre ans pour une simple crise d’appendicite qui s’est transformée en péritonite aigüe, l’auteur de Tombé pour la France a effet vu pendant quelques jours son pronostic vital engagé. Les Flocons de l’été ne dévoile toutefois pas vraiment la couleur dominante de l’album, qui se veut une version contemporaine des premiers Pink Floyd, avec en filigrane l’ombre de Syd Barrett et l’influence du psychédélisme qui plane sur une bonne moitié des douze titres. Barrett est notamment évoqué sur le titre Chambre 23, écrit dans la propre chambre que Barrett occupait à la fin des sixties dans le quartier de Earls Court à Londres, et où furent prises les photos de la pochette de The Madcap Laughs, son premier disque solo.
Composé et réalisé avec Fabien Waltmann, déjà à l’œuvre il y a plus de vingt ans sur Eden, ce nouvel album a également mobilisé Jean-Louis Piérot sur trois chansons – dont Après le Blitz, sur lequel on entend la voix de Flavien Berger – mais également le groupe Unloved, trio Californien dont Daho est tombé littéralement amoureux après avoir entendu leur premier album, Guilty of Love paru l’an dernier. Devrait suivre bientôt un second titre, Le Jardin, beaucoup plus représentatif de l’album. Celui-ci évoque un autre épisode douloureux survenu dans la vie de Daho ces dernières années, la disparition de sa sœur, sans larmoiements mais au contraire à travers une célébration effervescente du souvenir et de la vie.
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