En attendant le 13 mars, date de sortie du fameux Discovery, Daft Punk nous raconte la genèse de ce disque mutant. Chronique d’un triomphe annoncé, cinquième et dernière partie…
Avez-vous découvert, entre les deux albums, des disques qui ont infléchi votre vision de la musique ?
T.B. : Il y a un single qui m’a vraiment retourné, c’est le Windowlicker d’Aphex Twin, un travail très impressionnant sur le collage et le son. Et puis aussi Radiohead, j’admire leur démarche sur Kid A. C’est rassurant qu’un disque aussi obscur trouve le grand public, qu’il soit compris ? il fait vraiment avancer les choses. Je me sens plus proche d’eux que de beaucoup de gens dans la dance. Aujourd’hui, j’arrive à être plus intéressé par la démarche générale que par la musique, par des chansons comme Everything in it’s right place. Comme nous, ils ont l’air de faire exactement ce qu’ils veulent ? et ils sont fiers de le montrer.
G-M.H : La musique classique a pris de l’importance dans ma vie et Discovery s’en ressent parfois un peu. Sinon, c’est surtout des producteurs hip-hop qui m’ont impressionné, des gens comme Timbaland. Il est arrivé avec un nouveau son, qui a tout changé. J’adore aussi des producteurs qui s’autorisent toutes les directions, comme les Neptunes (Kelis?) ou Outkast, l’ouverture du hip-hop à d’autres influences, cette façon de laisser tomber l’agressivité. Sinon, dans le rock, il y a toujours des groupes qui me passionnent, comme Ween ou Ph nix. Leur album nous a beaucoup touchés, il reflète bien l’ouverture d’esprit dont nous sommes militants. J’aime son côté hobby musical’ : se faire découvrir des musiques, se passer des albums que plus personne n’écoute.
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Le rock a connu beaucoup de groupes qui, comme vous, jouent sur les masques. Entre Kraftwerk et Kiss, où se situe Discovery ?
G-M.H : Il ne faudrait pas non plus oublier les Residents et Aphex Twin. Entre Kiss et Kraftwerk, le nouvel album se situe sans doute au milieu.
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