En attendant le 13 mars, date de sortie du fameux Discovery, Daft Punk nous raconte la genèse de ce disque mutant. Chronique d’un triomphe annoncé, troisième partie…
Cet album est-il un fuck off retentissant au bon goût officiel ?
T.B. : Il s’agissait de revenir à l’innocence d’un enfant de 5 ans, qui écoute la musique instinctivement, qui ne connaît pas la honte, le bon goût officiel. Beaucoup de gens regardent des émissions de télé et n’osent pas ensuite l’avouer. Nous voyageons avec tous nos bagages.
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Avez-vous l’impression de servir de pont entre underground et grand-public, comme le firent Bowie ou Björk ?
T.B. : C’est vrai que, pour le premier album, on l’a réussi. L’idée était vraiment de faire de la musique électronique minimale et de la présenter au grand public. C’était franchement insensé ? et très agréable pour nous ? de sortir des morceaux comme Rollin’ & Scratchin’ sur une maison de disques comme Virgin. Ça prenait un sens différent que si ces chansons étaient sorties sur un label indépendant.
Vous êtes très discrets sur le front des remix. Est-ce par manque de temps ou par philosophie ?
T.B. : Si on a fait le remix de Scott Grooves en 99, c’est parce que le disque sortait chez Soma et que ce sont des amis. Là aussi, on n’en fait qu’à notre tête, que ça plaise ou non. Personne ne t’oblige à faire des remixes à la chaîne.
G-M.H : Il y a aussi une question de temps, de priorité. Ce temps, nous préférons le consacrer à l’écriture ou alors, à des collaborations. Nous avons reçu des propositions pour quelques collaborations, certaines se feront peut-être. Il fallait avant tout finir Discovery avant de se lancer dans un autre chantier, il était inconcevable de s’éloigner de cette direction. Qui ? Janet Jackson (rire gêné)? Oui, effectivement, nous avons reçu plusieurs offres. Avec elle, pourquoi pas.
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