Une alliance subtile entre pop fragile et verve romantique.
Vingt-deux ans d’existence, ce n’est pas ordinaire pour un groupe français, encore moins lorsqu’au bout se trouve un cinquième album aussi déchirant, osé et hanté que Oh, My Lady. Osé, car c’est à cœur ouvert qu’Alexandre Paugam, d’une voix lasse et solitaire rappelant le Chris Bell de I Am the Cosmos, entonne ses chansons de fin du monde. Tant de sensibilité mise à nu peut ébranler. On entend là comme un va-tout où se devinent bien des tourments.
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Mais les compositions n’en tiennent pas moins : œuvres de résistance peut-être, de salut sûrement. Parce qu’elles se risquent aux cuivres et aux samples de cordes, au romantisme sans masque, au sentiment implorant, à l’écorchure inguérissable, elles palpitent encore de vie au-delà de toutes les dépressions qui les traversent. Ce contraste, cette lutte entre des principes de décomposition et de consolation, rendent indispensable l’écoute de ce disque si sombre, si beau.
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