Détourné par le dubstep ou l’electro, du hip-hop français surexcitant. Critique et écoute.
Découverts lors de repérages inRocKs lab dans l’est de la France, les agités de ce crew sont des garçons très mal élevés, ne respectant pas plus la langue que les machines, les dogmes que les styles. Quatre MC et un beatmaker aussi astucieux que pousse-aux-fesses mettent ainsi à l’unisson un très beau mauvais esprit, finalement héritier des Svinkels, de Stupeflip, de TTC ou même des Naive New Beaters, rares collectifs français à avoir ainsi dansé en tongs à ressorts sur les frontières des genres.
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Décharges électriques, accélérations tachycardiques de rimes et de rythmes ou détournements électroniques agitent sans répit ces tracks épiques et bilingues, parfaitement informés des dernières et turbulentes productions américaines – de la bass music aux délires psychédéliques d’Odd Future. Manque peut-être à ce premier album la démesure grotesque et l’énergie nucléaire des Mulhousiens sur scène, mais de Hold-up à 25 le groupe n’a rien perdu en studio de son irrévérence, de son absurdité, de sa capacité à faire danser le pogo sous les lumières et idées noires : ou comment se retrouver sur le dance-floor avec les grosses boules (à facettes).
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