Minutieuse et ravissante, de la pop américaine sans âge.
La pop music à guitares en arpèges étant bloquée par le bug de l’an 2000, elle a décidé depuis d’assumer son postmodernisme ou, pour parler français, d’accomoder les restes en un rata plus ou moins raté. Parfois, avec des débris de chansons et de sons déjà entendus, quelques surdoués parviennent ainsi à bâtir une mélodie belle et pucelle.
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C’est la cas, souvent, chez Cullen Omori, qui avait déjà fait le coup avec ses Smith Western de maigre réputation – un scandale. Ici en solo, il reprend à son compte aussi bien les slows drogués de Mercury Rev (And Yet the World Still Turns) que la pop sautillante des meilleurs Sparks (le tube Cinnamon).
Il s’en empare avec douceur mais ruse, s’y infiltre et s’y répend, y infuse sa mélancolie mais aussi et surtout son inflexible sens mélodique, qui lui fait ici aligner les BO parfaites pour scènes de rupture dans quelques films indé américains. Où il faudra un pick-up, une barbe, une chemise en flanelle, quelques larmes pudiques et Sour Silk.
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