Si La Party de Blake Edwards est l’un des films les plus drôles de l’histoire du cinéma, sa BO signée par Henry Mancini y distille un fluide apaisant, mélange de jazz alangui et d’un doigt de pop à bulles. Dans les précédentes éditions vinyles et CD, il manquait pourtant l’essentiel : Nothing to Lose, inoubliable […]
Si La Party de Blake Edwards est l’un des films les plus drôles de l’histoire du cinéma, sa BO signée par Henry Mancini y distille un fluide apaisant, mélange de jazz alangui et d’un doigt de pop à bulles. Dans les précédentes éditions vinyles et CD, il manquait pourtant l’essentiel : Nothing to Lose, inoubliable ballade susurrée dans le film par la nymphette Claudine Longet, cette Française partie à la conquête d’Hollywood dont ce fut la plus notable apparition à l’écran. L’oubli est réparé ici, et comme un bonheur n’arrive jamais seul, une compilation de la même Claudine nous parvient au même moment, qui recouvre les enregistrements seventies de la belle, avant qu’elle soit accusée en 1976 du meurtre de son petit ami. Ceux qui connaissent ses albums des années 60 pour A&M savent à quoi s’attendre : Claudine Longet n’a pas son pareil pour revisiter en robe légère les standards pop et soul d’un filet de voix ingénu, le tout mis en relief par les plus distingués arrangeurs de l’époque. Les trois albums réunis ici, dont certains extraits de Sugar Me, disque avorté des early seventies, constituent la période plus tourmentée de cette fée clochette du easy-listening : en plein divorce avec son mari, le crooner Andy Williams, elle enregistre, pour le label de celui-ci, Barnaby. Pas simple. On y retrouve notamment l’intégralité de Let’s Spend the Night Together, son chef-d’œuvre de 1972, avec au sommet une version de God Only Knows des Beach Boys qui tutoie les anges. Et lorsqu’elle s’approprie Close to You et We ve Only Just Begun des Carpenters, on réalise que Claudine et Karen sont comme des fausses jumelles pointées vers un horizon tragique.
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