Les cavalcades fiévreuses d’un trio baba à rendre gaga.
Quand elle ne s’exerce pas pour les championnats du monde du ricochet (3e place en 2009, respect), Jill O’Sullivan hulule les mélodies hantées de Sparrow And The Workshop. Ce passe-temps en dit long sur ce premier album d’un autre temps, joué avec des armes anciennes, des fleurs dans les cheveux et des nerfs en pelote. Car malgré ses influences psyché-hippies (Jefferson Airplane, Fairport Convention), ce trio de Glasgow envisage le folk sous ses aspects les plus orageux, n’hésitant pas à déchiqueter au larsen ses sublimes harmonies vocales.
Le groupe s’épanouit dans les cavalcades effrénées – la fantastique Devil Song ne serait pas incongrue dans un western de Sergio Leone. Mais il sait aussi tirer les rênes pour reprendre son souffle au coeur d’une ville fantôme, peuplée d’une fanfare mariachi et d’ancêtres celtes. L’une de leurs chansons s’appelle “Médaille autour du cou” : une médaille d’or étincelante.