Le disque dingo d’Espagnols au croisement d’Animal Collective et des Klaxons : critique, écoute et vidéo exclusive.
Aux époques molles les remèdes durs, contre la grisaille morale les bazookas aux obus fluo. L’antithèse de The xx porte un nom : Crystal Fighters. Installé à Londres et pas plus espagnol que Benoît XVI, l’univers Crystal Fighters est pourtant, comme celui de Delorean ou El Guincho, né en Espagne -au Pays Basque en particulier, dont ils tirent l’usage déraisonnable d’instruments percussifs traditionnels comme le txalapartas et txistus.
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On comprend la fascination des Londoniens. Car si l’Espagne est en crise, sa jeunesse furieuse, les bras en l’air, les substances dans le sang et les idées en pagaille, n’a quant à elle pas bouclé sa révolution, post-Movida devenue rave frénétique et désormais incroyablement créative. C’est précisément dans cette frénésie caliente que Crystal Fighters est allé plonger ses racines : sur scène, une apocalypse rythmique, sur disque, tout aussi fou.
Un maelstrom improbable, au croisement des Klaxons et d’Animal Collective, une collision à très haute vitesse entre folk tribal (le génial single Follow, la très belle At Home) et électronique bulldozer (Xtatic Truth, Solar System). Un album ahurissant, qui se traverse comme un champ de mine et s’écoute, si possible, sur trampoline -et via notre player Deezer, ci-contre.
En tournée : le 16/2 à Nantes, le 17 à Angers, le 18 au Havre, le 19 à Paris (Point Ephémère)
http://www.youtube.com/watch?v=ruakMoSvVsY
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