Rappeur engagé, le Brésilien Criolo n’a pas oublié la musique. Magnifique. Critique et écoute.
Star absolue de la nouvelle chanson brésilienne, où se bousculent hip-hop, samba et pop, Criolo rédige dans le sang et la sueur un troisième album comme un reportage en direct de son quartier populaire de São Paulo. Les dix chansons s’enchaînent dans une totale polyrythmie mondialiste. Criolo revient au rap et libère sa musique (flûtes, cuivres et orgues emmènent ce disque vers la soul orchestrale et psychédélique). Convoque Seu Buda évoque le crack, les miséreux meurtris, les riches bouffis d’arrogance et ce Brésil des coulisses de la Coupe du monde. Alors, tout s’emboîte – la production panoramique funky et rutilante de Marcelo Cabral et Daniel Ganjaman, l’invitation faite à l’immense Tulipa Ruiz, les références à Sartre – pour offrir à Criolo, jadis éducateur et aujourd’hui flambeau du rap brésilien, l’écrin luxueux et luxuriant d’un propos sans concessions.
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