« Le pire de la nouvelle scène française craignos, les vrais, ceux qui craignent à mort » reviennent avec le second volume de la géniale compilation Craignos : interview exclusive de Béton Plastic, les Johnny Thunders de Pantin.
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Robot Caca, Gainsbite, Béton Plastic, Olympiques, Vide Merde, Elles Sont Imparfaites, Christian : ils étaient, notamment, les acteurs qui craignent un peu du premier volume de la compilation Craignos, en écoute ci-dessus et chroniquée à cette adresse, regroupant « le pire de la nouvelle scène française craignos. Les vrais. Ceux qui craignent à mort. Ceux qui osent puer beaucoup » explique la page Facebook de la première édition du projet.
Au tour de Les Clopes, Maximum Cagole, Michel Bonsoir ou La Gerbe d’entrer dans la danse, forcément titubante : Craignos 2 est prête et bouclée, et paraîtra sur les supports numériques le 27 janvier. Nous en profiterons pour interviewer les acteurs de cette « nouvelle scène qui encule sa race », « qui chante dans un français ringard et craignos ».
Au tour de Béton Plastic, les Johnny Thunders de Pantin, d’en mettre « plein dans ta gueule » dans une interview sans concession.
ENTRETIEN
Béton Plastic joue de plus en plus souvent en concert, mais vos premiers singles sont sortis sans promo. Vous vouliez créer un mystère ?
Lucien Pantin (chant) : C’est notre manager qui nous a conseillé de ne pas trop jouer. Il paraît que ça fait crevard. Nous on s’en branle, ce qu’on veut c’est picoler. Et les concerts c’est bien pour ça. Etre payés on s’en branle. On veut boire. Notre manager s’occupe de récupérer le pognon. Et nous on joue comme des salopards. Comme Johnny Thunders, un son en plein dans ta gueule, qui te pète à la tronche. Et le blé, c’est pour se torcher avec.
Bruno Pantin (guitare) : Et se battre aussi contre des mecs.
Lucien Pantin : Mon frère est un peu branché baston.
Votre groupe est aussi une histoire de famille.
Bruno Pantin: Y’a mon frère Lulu (Lucien NDLR) au chant, notre cousin Riri à la batterie et puis y’a Fifi à la basse. Le demi frère de Riri. Ouais, c’est une famille. On a nos mobs, on mange des pizzas, on nique des meufs. Souvent les même.
La ville de Pantin semble très présente dans votre musique.
Lucien Pantin : C’est pas notre nom de famille, mais c’est notre ville. On a un son de Pantin, putain. Du Jonny Thunders, mais en plus béton.
Richard Plastic (batterie) : Quand Lulu est parti vivre à Ruffec c’était plus le même son.
Filipe Plastic : Ouais, plus le même son.
Lucien Pantin; On est un groupe. Fallait que je reste avec mes potes. J’ai du partir à Ruffec pour le taf. J’avais envie de crever.
Filipe Plastic : Ouais, crever.
Lucien Pantin : Ouais. Comme Johnny Thunders. En plein dans ta gueule.
Bruno Pantin : Pantin c’est notre bled. C’est notre son. C’est comme notre meuf, sauf que des meufs, on n’en a pas. Enfin pas vraiment. A part Lulu, un peu. Enfin bref. C’est notre son. Un son qui tape dans ta face. Un son de guitare et de mob.
Le groupe enregistre assez peu. Vous n’aimez pas le studio?
Lucien Pantin : Pour moi c’est pas l’éclate. C’est long et chiant. Et je veux que le son de pète à la gueule. Comme quand Johnny Thunders il envoie le son. Ca te pète à la gueule.
Bruno Pantin : Surtout on n’a pas souvent de nouvelles chansons. On est exigeants. Si c’est pour faire un truc de bourgeois tout propre, on préfère aller au bistrot. En puis on va au bistrot dans tous les cas. Le studio c’est pour les bourgeois.
Lucien Pantin : Les concerts aussi c’est pour les bourgeois. Y a que des cons. Faut que ça leur pète à la gueule. Comme un concert de Johnny Thunders. Ca te pète, là, dans ta gueule.
Quel avenir pour Béton Plastic alors ? Ni concert ni album ?
Lucien Pantin : Si, mais on veut pas faire un truc de merde. Y’a pas le feu, bordel. On fait des concerts pour ceux qui nous suivent. Les autres, on s’en branle. Pour les morceaux c’est pareil. On fait ce qu’on veut. On n’a pas de compte à rendre. Johnny Thunders, il rendait des compte à personne, lui. Il arrivait, comme ça, et paf, ça te pètait à la gueule.
Vous avez des amis au sein du collectif Craignos ?
Lucien Pantin : On reprend une chanson de Bananes Eud Shkacks. On aime bien leur chanson. Mais nous on la joue à la Johnny Thunders, ça te pète à la gueule.
Filipe Plastic: Ouais.
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