Sur son quinzième album, Greg Brown a comme d’hab le galure de Dylan période Nashville skyline, la guitare de JJ Cale circa Troubadour, le flegme léonin de Tony Joe White digérant son Home made ice cream et l’éloquence émoustillante du Leonard Cohen de toujours. Soit un bon siècle de musique américaine superlative, nichée dans des […]
Sur son quinzième album, Greg Brown a comme d’hab le galure de Dylan période Nashville skyline, la guitare de JJ Cale circa Troubadour, le flegme léonin de Tony Joe White digérant son Home made ice cream et l’éloquence émoustillante du Leonard Cohen de toujours. Soit un bon siècle de musique américaine superlative, nichée dans des disques aussi frais qu’une aurore du Minnesota. Des sortes de chefs-d’œuvre, affligés uniquement d’un indécent excès d’excellence. D’où le scandaleux déficit de notoriété de Greg Brown. Il continue ici d’offrir des compositions grand luxe perturbées en sourdine par l’éternellement inconfortable mariage à trois de la caboche, du coeur et du cul. En d’autres termes, un folk aussi aphrodisiaque que fort en thème, aussi déluré que cultivé. Car Greg Brown est un Lovelace doublé d’un as de l’alitération sucrée, un bourlingueur du blues aussi habile pour tourner des couplets fripons que pour trousser les jupons. Son capiteux Covenant est ainsi truffé d’odes au plumard, où un orgue Dunlopilo et une basse Epéda invitent aux plus sexy des siestes.
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