Le troisième album du Californien, compagnon de route de Ty Segall, alterne électrique et acoustique dans un écrin psychédélique du plus bel effet.
L’humanité aura l’air bien conne dans cent ans, au moment de découvrir qu’elle n’a pas accordé à Cory Hanson la place qu’il méritait du vivant de ses contemporains. Dieu merci, nous n’en sommes pas là, tout est encore rattrapable. Pourquoi ne pas commencer tout de suite avec ce Western Cum, troisième album solo de l’Américain ?
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Deux ans après le merveilleux Pale Horse Rider (2021), le compagnon de route de Ty Segall et membre fondateur de Wand livre en huit titres un condensé de fureur électrique (hérité de Wand) et de moments d’apaisement à la lisière de l’alt-country, le tout emballé dans un écrin psychédélique aux reflets surréalistes, propre à toute une scène dont il n’est pas le chef de file, mais plutôt l’un des électrons les plus libres et dissipés.
Un morceau de bravoure de dix minutes
Ce passage en courant alternatif de l’électrique à l’acoustique n’est pas inédit outre-Atlantique, mais rares sont celles et ceux qui, sur disque, nous ont autant rappelé ce bon vieux Neil Young, qui avait fait de cette dichotomie l’une de ses marques de fabrique, en solo ou accompagné de son backing band, Crazy Horse. On croirait même entendre le Loner chanter sur Ghost Ship et Motion Sickness (deux des titres les plus calmes).
Et que dire de Driving Through Heaven, morceau de bravoure de dix minutes au titre dylanien, tout en progression flirtant avec le heavy metal ? Non, vraiment, si vous cherchez le témoignage d’un enfant du siècle made in USA, en prise avec l’immensité de son territoire et les fantômes qui y habitent encore, c’est du côté de Cory Hanson qu’il vous faut aller voir.
Western Cum (Drag City/Modulor). Sortie le 23 juin.
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