Trois ans après Salle des pas perdus, Coralie Clément revient avec Bye Bye Beauté, un très bel album où en plus d’être encore une fois parfaitement entourée, cette jolie française affirme une personnalité ensorcelante. À découvrir en interview vidéo et en écoute.
Il n’est jamais facile pour un artiste d’être le « fils de » ou la « fille de ». La tentation est trop grande, pour le public comme pour la presse, de vouloir tirer à boulets rouge sur tout privilège de rang comme de nom. Une particularité bien française.
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Dans le cas de Coralie Clément, il s’agira plutôt d’être la « s’ur de ». Mais cela ne change rien au problème ; ca peut même le compliquer car le frère en question participe ouvertement, et pleinement, à l’ uvre artistique de sa s’ur.
Peu de temps après sa brillante arrivée dans le cercle des jeunes premiers de la nouvelle chanson française, Benjamin Biolay (puisque c’est de lui qu’il s’agit) n’a pas hésité à fournir à sa petite s’ur un album cousu main, Salle des pas perdus.
À l’époque, on ne fit pas grand cas de la chanteuse, peinant à imposer sa personnalité face à l’écriture passionnée (et toujours passionnante) de Benjamin. On prenait ainsi la belle Coralie pour une talentueuse chanteuse à la timidité maladive (au mieux), voire pour une potiche privilégiée (au pire).
Aujourd’hui, trois ans après ce premier essai, on est pourtant ravi de réentendre cette voix fluette de femme-enfant sur un deuxième album à la personnalité plus marquée, Bye bye beauté. Malgré la présence renouvelée de son frère sur une bonne partie de l’album, ils semblent que ces deux-là aient dorénavant trouvé un terrain d’entente, une réelle complicité artistique.
D’où cet album aux sonorités douces-amères, plutôt orienté pop, où de jolis arpèges de guitares remplacent très intelligemment les cordes exubérantes du premier album. Benjamin, qui semble avoir appris à réfréner ses ardeurs musicales depuis son très réussi Home, virée folk intimiste avec sa compagne Chiara Mastroianni, écrit ainsi ici quelques-unes de ses plus belles chansons, comme la chanson titre de l’album, hommage au Velvet Underground, ou ce splendide Epilogue, sublimé par les confessions poignantes de Coralie (ces deux titres sont à découvrir en écoute).
L’autre surprise de cet album est la présence d’invités venus offrir leur talent de compositeur à Coralie. On retrouve ainsi avec plaisir Thierry Stremler ? qui avait déjà fourni il y a quelques mois de splendides morceaux pour l’album de Françoise Hardy ? et le franco-américain Daniel Lorca, plus connu comme étant le bassiste des excellents Nada Surf. Tous ici ont mis de coté leur ego, radouci les humeurs pour mieux s’adapter à cette voix entre murmure et confidence et à cette personnalité discrète mais ô combien ensorcelante.
A l’occasion de la sortie de Bye Bye Beauté, Coralie Clément a bien voulu revenir pour vous devant la caméra sur la conception de ce deuxième album, dans une interview d’un quart d’heure, entrecoupée de larges extraits de l’album. En prime, deux titres en écoute, Bye bye beauté et Epilogue (à découvrir en passant le curseur de la souris sur le bouton AUDIO/VIDEO en haut de page)
Avec l’aimable autorisation de VIRGIN
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