Six ans après “I Want to Grow Up”, la Californienne est de retour avec un album qui concilie instantanéité incendiaire et exigence de production.
Qu’y a-t-il de plus régressif : se passer en boucle le nouveau Turnstile quand on est né·e au mitan des années 1980, ou intituler son album Cool quand on n’est plus qu’à quelques encablures de la crise de la quarantaine ? Pas certain que Colleen Green se soit posé la question en ces termes, mais force est de constater que la Californienne a su garder un goût certain pour les pop songs adolescentes.
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Six ans après I Want to Grow Up, un disque prenant volontairement le contrepied des injonctions punk à pisser sur la bagnole neuve du voisin et traversé par les doutes existentiels d’une gosse biberonnée à l’indie rock incendiaire, la brune flanquée de son éternelle paire de lunettes de soleil est de retour avec ce qui constitue, peut-être, le meilleur disque de sa carrière.
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Gordon Raphael aux manettes
Si l’on retrouve ses obsessions habituelles pour les boîtes à rythmes cheap, ce savoir-faire en matière de refrain catchy et cette insolente tendance à ne pas s’embarrasser de circonvolutions indigestes pour aller du point A au point B dans ses chansons, Colleen Green a revu ses exigences à la hausse côté production et appelé à la rescousse l’homme aux manettes des trois premiers albums des Strokes, Gordon Raphael. On le sait, une bonne chanson, même produite avec les fesses, reste une bonne chanson. Mais quel pied d’entendre ces dix tubes instantanés résonner de la sorte ! Régressif ou pas, ce disque, en tout cas, ne prendra pas de coup de calendrier de sitôt.
Cool (Hardly Art/Modulor). Sortie le 10 septembre.
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