Le parrainage des respectables Dust Brothers n’y fera rien : la première écoute de cet l’album révèle un groupe qui sonne creux, tellement malin et calculateur que son easy-listening, à la bizarrerie trop mesurée, en devient inutile. Tous les ingrédients d’un cocktail réussi sont pourtant là des voix féminines suaves aux dosages choisis à […]
Le parrainage des respectables Dust Brothers n’y fera rien : la première écoute de cet l’album révèle un groupe qui sonne creux, tellement malin et calculateur que son easy-listening, à la bizarrerie trop mesurée, en devient inutile. Tous les ingrédients d’un cocktail réussi sont pourtant là des voix féminines suaves aux dosages choisis à l’aveugle. Parce que les Dust Brothers sont dans le coup, on laisse une seconde chance à Sukia avant le goudron et les plumes : sans doute à cause de Dream machine, cet impeccable générique d’un feuilleton sixties à inventer. Et soudain le quatuor enlève son masque : sous l’écorce d’aimables plaisantins se cachaient en fait de dangereux agitateurs. Impossible de songer à se relaxer avec Amok et son final tribal ou en compagnie du faussement serein Feelin’ free. Et que dire quand Sukia imite les Cramps, sur Vaseline and sand ? Se pique de reformer OMD pour Touching me touching you ? Braille des inepties pendant l’amusant Dirty afro ? A ce monde étrange, les excellentes relectures hip-hop de Dream machine, placées en fin de disque, apporteront in extremis un peu de normalité. Ainsi, malgré quelques facilités dans la non-écriture Sukia sait parfois se contenter de très peu , Contacto espacial con el tercer sexo s’avère éminemment fréquentable, cinglé et fier de l’être.
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