Deux Tuxedomoon. L’un a quitté le navire avant qu’il ne s’échoue et se terre silencieusement : on lui réédite en cd ce qui n’était offert qu’à quelques collectionneurs, c’est Winston Tong. L’autre, c’est Peter Principle, qui apporta un son de basse indispensable aux eighties lorqu’il débarqua en Europe avec son groupe de San Francisco. Voilà […]
Deux Tuxedomoon. L’un a quitté le navire avant qu’il ne s’échoue et se terre silencieusement : on lui réédite en cd ce qui n’était offert qu’à quelques collectionneurs, c’est Winston Tong. L’autre, c’est Peter Principle, qui apporta un son de basse indispensable aux eighties lorqu’il débarqua en Europe avec son groupe de San Francisco. Voilà
son troisième album solo, avec toujours la même
recette : le minimum d’idées étiré sur le maximun de temps. Certes, il cherche à faire suer des atmosphères et même si la rengaine est un peu éculée, on n’a rien contre lorsqu’elle fonctionne. A l’exception de Ceremonial polka et Sphinx variation, ce n’est guère le cas dans Conjonction ; c’est tout. Quant à l’Eurasien au regard charbonneux, on sait qu’il est plus poète que musicien, quoique responsable d’un album et quelques singles dancables. Ici, rien que du piano, quelques bongos et la voix. Les voix, devrait-on dire, tant le travail sur la respiration, la surimpression, le souffle et les micro-silences constituent l’essence même du disque. Et du presque rien, du texte dit, surgit la mélodie, l’émotion et le plaisir. Un discours entêtant, presque charnel qui vaut tant de livres ? de disques ? médiocres. Like the others a été écrit en 78. Lorsque Tong faisait sa première tournée européenne, il notait ses impressions. En 82, lorsque paraît pour la première fois un single et une cassette du nom de Like the others, il note que chaque voix était ajoutée à la précédente de façon aléatoire sur une musique improvisée, c’était un cut-up vivant et une fascination pour son hasard’. C’était un chef-d’œuvre vocal.
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