Fab gear : expression populaire à Londres dans les années 60, signifiant Classe . Wow! Fab gear!? pour Quelle belle veste tu as !?.Curieux Japonais, fidèles et acharnés dans leur obsession des pétulantes sixties. Collectionneurs de cartes postales Carnaby Street ?66, ils compilent ici les héritiers d’un esprit ? au choix : badin, insouciant, prétentieux, […]
Fab gear : expression populaire à Londres dans les années 60, signifiant Classe . Wow! Fab gear!? pour Quelle belle veste tu as !?.
Curieux Japonais, fidèles et acharnés dans leur obsession des pétulantes sixties. Collectionneurs de cartes postales Carnaby Street ?66, ils compilent ici les héritiers d’un esprit ? au choix : badin, insouciant, prétentieux, stylé, arty, bath, drôle ? autrefois incarné par él records, à mi-chemin entre Blow up (le film) et Jacques Demy (les parapluies). Dans ce musée animé de la pop, les noms les plus idiots sont cordialement invités (The Flippers Guitar, Fancy Face Groovy Name, cousins nippons) et l’excentricité érigée en doctrine politique. Pas étonnant, donc, d’y retrouver le Monochrome Set (deux inédits, dont un Black are the flowers largement endetté auprès du So you want to be a rock’n’roll star des Byrds), Edwyn Collins, maintes fois recompensé au Japon pour services rendus à la nation pop, Momus ou encore notre Louis Philippe de Normandie, maître de conférences ès-extravagance dans une comédie musicale intimiste et biscornue où valsent les fantômes de Macca, Wilson et Davies. Totalement anachroniques, bien sûr, mais tellement fiers de l’être, tous chantent à l’ancienne, le cœur léger et à tue-tête (même Martyn Bates, presque gaillard), ignorant tout de notre cynisme, du pessimisme collant qui torpille notre rock. Teddy boys, go to hell, blue boys, fuck yourself, goodbye stuck-up snobs and don’t come back ? love is yéyé.? Léger, distant, désuet ? attachant pour toutes ces raisons. Fab Gear, donc.
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