Une compile retrace l’épopée britpop sans Blur ni Oasis. Pari périlleux.
Au début des années 1990, la Grande- Bretagne ferme ses frontières, puise dans ses tiroirs, des classiques sixties aux Smiths, du glam au punk, et s’écoute chanter avec un accent BBC ou cockney – avec interdiction formelle d’imiter les Américains. En réaction contre la déferlante grunge d’outre-Atlantique, c’est le début d’un déluge de pop-songs aux refrains adaptés en hymnes, dont plusieurs poignées sont regroupées ici pour incarner l’histoire de la britpop.
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Cette compilation ambitieuse regroupe une cinquantaine de chansons réparties sur trois disques, en désordre, sans aucun souci de chronologie, et surtout sans avoir obtenu l’accord des deux piliers du mouvement, Blur et Oasis. Du coup, ce coffret est bien trop exhaustif, incluant quelques “one hit wonders” dispensables ou des artistes qu’on ne qualifierait pas de britpop (Stones Roses, The Divine Comedy, Placebo…), tout en en négligeant d’autres qui auraient pourtant largement mérité d’être là (Strangelove). Malgré ces choix discutables, on appréciera de réécouter les tubes intemporels, parfois injustement méconnus, des fines plumes de l’Union Jack (The Auteurs, Marion, Monaco, Boo Radleys). Les rescapés se comptent sur les doigts d’une main.
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