La 11è édition du festival toulousain se tenait du 2 au 20 septembre. Au programme : de l’expérimentation, des DJ stars et des lieux en surchauffe. On vous raconte.
Organisé par la très dynamique association Reg@rts, le festival Electro Alternativ transforme durant trois semaines Toulouse en Mecque plus ultra des musiques électroniques, en proposant non seulement une généreuse dose de concerts et soirées mais également des master classes et des conférences. Mise à feu par les inclassables et inusables 2 Many DJ’s, cette 11è édition a permis au public de savourer un festin rythmique aussi contrasté que relevé.
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De Berlin au Bikini
Au menu de la première semaine figuraient notamment de l’électro expérimentale (avec le concert de Christian Vialard, du label berlinois Grautag, à l’espace Lieu Commun) et de la pop hybride (avec le concert du groupe toulousain FaneL dans l’enceinte superbe de l’Auditorium St-Pierre-des-Cuisines). Proposée au Bikini, fief du festival, la principale soirée de cette première semaine était entièrement dévolue à la bass music, genre aux ramifications multiples – et aux pulsations profondes – nettement moins populaire en France qu’en Angleterre.
Retour au Bikini en deuxième semaine pour une soirée techno de haut vol. Pleine à craquer ce soir-là, un 11 septembre (forcément) explosif, la salle de Ramonville s’est enflammée de joie pour Lucy, le boss du label Stroboscopic Artefacts, et plus encore pour Nina Kraviz, cette dernière ayant une nouvelle fois livré un DJ-set classieux, au diapason de sa récente contribution à la série DJ-Kicks du label K7!. Un flux rythmique à la fois percutant et élégant, parfaitement mis en relief par une acoustique impeccable.
Centre-ville en feu
Le lendemain, les opérations se déroulaient au Connexion, bar-salle de concert du centre-ville, pour une soirée placée sous le signe de la tropical bass avec en tête d’affiche Alo Wala, groupe métissé et très épicé, vigoureusement mené par la rappeuse Shivani Ahlowalia. Venons-en maintenant à la troisième et dernière semaine.
Particulièrement variée, elle déployait un spectre allant de l’IDM (avec les concerts de Patten et Luke Abbott au Metronum, nouvelle salle de musiques actuelles) jusqu’à la trance (pour une soirée multicolore au Bikini) en passant par l’electronica (avec le live audiovisuel de Rone, en belle forme, dans un Bikini une fois encore rempli à ras-bord). Temps fort de cette dernière semaine : la (longue) soirée de techno pure et dure du jeudi 17 septembre.
Démarrée à l’Espace Cobalt, nouveau lieu à vocation pluridisciplinaire, avec une soirée menée tambour battant par Antigone (pilier du collectif parisien Concrete) et Zadig (vétéran de la scène française), elle s’est poursuivie jusque tard dans la nuit avec un after au Cri de la mouette, une péniche qui a sévèrement tangué sous les assauts d’un équipage trépidant, comprenant notamment l’excellent DJ toulousain Peha. Dimanche 20 septembre, une ultime rafale de rythmes a été déversée pour la clôture du festival, sur le parvis du Musée des Abattoirs, avec le trio italien Agents of Time et le duo berlinois Tale of Us.
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