Le potentiel win du pays d’Ikea ne se limite pas à sa victoire lors de la 60ème édition de l’Eurovision. Retour sur dix talents suédois plus sexy que Måns Zelmerlöw.
Malgré les beaux efforts de la France (25è sur les 27 pays en lice), c’est finalement la Suède qui a su se démarquer à l’Eurovision grâce à Heroes, l’hymne pompier de Måns Zelmerlöw. Face à tant de kitscherie, on préfère donc refaire un point sur ce qui fait (vraiment) de la Suède un pays admirable en terme de musique. Ci-dessous, focus sur dix groupes en dix chansons marquantes, qui auraient (presque) permis au pays de se classer 1er au concours chaque année. Car en Suède, non, il n’y a pas que Måns Zelmerlöw et des meubles aux noms imprononçables.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
>> The Knife // Pass This On (2003)
Les (feu) The Knife ouvrent le bal : le duo de frère et soeur le plus étrange et fascinant de la Suède a sorti en 2003 Pass This On, morceau pop aux voix trafiquées, intégré depuis dans la BO des Amours Imaginaires de Dolan, et dans les toutes meilleures playlists.
Pourquoi ils auraient pu gagner le concours en 2003 ? Parce que le transexuel présent dans le clip de Pass This On aurait fait une icône aussi convaincante que Conchita Wurst, gagnante de l’édition 2014.
>> Lykke Li // I’m Good I’m Gone (2008)
Dans les grands froids se cachent souvent une chaleur ardente, comme dans ce tube de Lykke Li, sorte de Kate Bush plus moderne mais tout aussi mystique. I’m Good I’m Gone a d’ailleurs rapidement été appréciée puis remixée par de grands noms de la pop internationale, comme Metronomy ou encore Black Kids.
Pourquoi elle aurait pu gagner le concours en 2008 ? Parce que Lykke Li sait faire danser une foule digne du public de l’Eurovision sans avoir à sortir une robe meringue au décolleté de 6km de profondeur.
>> First Aid Kit // Stay Gold (2014)
Encore un groupe de soeurs, et pas des moindres. First Aid Kit et leur pop-folk brumeuse et sensuelle enrichie en choeurs féminins n’a rien à envier à la maîtresse actuelle en la matière, Lana Del Rey. Stay Gold est prenant, planant, et son refrain sonne comme un hymne, à scander avec joie.
Pourquoi elles auraient pu gagner le concours en 2014 ? Parce qu’envoûter une foule dans laquelle plus de 40 nationalités sont confondues semble être un jeu d’enfant pour ces deux charmantes chamanes.
>> JJ // Still (2010)
Revenu récemment avec un nouvel album, V, le duo JJ a sorti cette reprise de Dr Dre et Snoop Dogg en 2005 – avec sensiblement la même instru que le morceau original, la voix feutrée et réverbérée d’Elin Kastlander en plus. Une identité forte pour un groupe qui a su traverser les frontières puisqu’il a notamment assuré la première partie de la tournée internationale de The xx en 2010 .
Pourquoi ils auraient pu gagner le concours en 2010 ? Parce qu’imputer un peu de rap américain dans ce concours aurait fait son petit effet. Juste de quoi s’encanailler gentiment et calmement, en somme.
>> Thieves Like Us // Lover Lover (2011)
Trois garçons qui parlent d’amour, une voix envoûtante et des rythmes entêtants auxquels vient s’ajouter un refrain susurré par une voix féminine. Que demander de plus pour faire grimper le potentiel sensualo-tubesque de ce Lover Lover ?
Pourquoi ils auraient pu gagner le concours en 2011 ? Parce qu’apparemment, les trios masculins font rêver les spectateurs(trices) de l’Eurovision, quel que soit leur degré de talent. Si, si, regardez, les 3è du concours de cette année : trois Italiens qui ont enchaîné les clins d’oeil caméra pendant leur chanson.
>> Peter Von Poehl // The Bell Tolls Five (2006)
Présent sur la BO de La Guerre est déclarée de Valérie Donzelli, The Bell Tolls Five contraste avec les morceaux habituels de Peter Von Poehl. Sa voix, toujours aussi calme, vient cette fois-ci s’entremêler à des cuivres épiques, et sera d’ailleurs utilisée lors de Jeux Olympiques de Londres en 2012. Rien que ça.
Pourquoi il aurait pu gagner le concours en 2006 ? Parce qu’un garçon tout seul, ça marche aussi très bien (cf. Måns Zelmerlöw).
>> I’m From Barcelona // We’re From Barcelona (2006)
Aux allures de chorale, cet hymne aux voix entremêlées fut le premier tube d’I’m From Barcelona. Le secret du groupe, c’est de venir d’un pays froid, de prendre le nom d’un ville chaude et, aidé par des carillons et autres tambours, de faire de chaque refrain une ode à la bonne humeur.
Pourquoi ils auraient pu gagner le concours en 2006 ? Parce qu’un refrain surtout composé de « Lalalala », c’est un refrain dans une langue internationale.
>> Peter, Bjorn & John // Young Folks (2006)
C’est après deux albums que le trio suédois rencontre un succès mondial grâce à ce sifflement entêtant. Peter, Bjorn & John, c’est peut-être le groupe ayant passé le moins de temps à trouver un nom (ce sont les trois prénoms des musiciens) mais c’est surtout un bon nombre de super morceaux tombés aux oubliettes car à l’époque, Young Folks, c’était surtout « la pub de Champion, tsé ».
Pourquoi ils auraient pu gagner le concours en 2006 ? Parce que le sifflement, c’est aussi une langue internationale.
>> José Gonzàlez // Down The Line (2007)
José Gonzàlez a sorti trois albums, cinq ep, joue dans le groupe Junip, a réalisé la BO de La Vie Rêvée de Walter Mitty, a repris Heartbeats de ses confrères The Knife et Teardrop de Massive Attack… Et on pourrait continuer comme ça longtemps.
Pourquoi il aurait pu gagner le concours en 2007 ? Pour son talent. Et parce que cette année-là, c’est la Serbie qui a remporté la compétition avec ce morceau.
>> Europe // The Final Coutdown (1986)
On ne comprend toujours pas pourquoi le groupe de hard-rock ne s’est jamais présenté au concours. Entre solos héroïques, coupes de cheveux mémorables et marcels déchirés, Europe avait tout pour plaire (et pour gagner). De plus, ça aurait été incroyablement logique qu’un groupe nommé Europe remporte l’Eurovision.
Pourquoi ils auraient pu gagner le concours en 1986 ? Parce que « Tadada-ta, tadada-tata ».
{"type":"Banniere-Basse"}