Ce dimanche, le groupe australien était à Paris pour un concert à la cool, avec de belles lumières psyché et une préférence pour les morceaux récents. On y était, on vous raconte.
Décidément, Tame Impala s’en fout du passé. A la sortie de leur concert au Zénith de Paris, ce dimanche 31 janvier, une fan râle un peu : « Ils n’ont quasiment pas joué les anciens morceaux, je suis un peu déçue… De toute façon, ils ne jouent jamais mes préférés. » Pour les puristes, les temps sont durs en effet. A peine ont-ils le temps de profiter de Why Won’t They Talk To Me? ou Elephant, deux morceaux issus de Lonerism, le deuxième album de Tame Impala, que les Australiens reviennent sans pitié à la tracklist de Currents, leur grand disque de pop psychotrope paru l’année dernière.
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« C’est toujours cool d’être de passage ici »
Et même comme ça, Kevin Parker (la tête pensante du groupe) trouve le moyen de justifier cette « vieille » chanson qu’est Why Won’t They Talk To Me?. « C’est à Paris que je l’ai écrite il y a quelques années. C’est toujours cool d’être de passage ici. » Pour le reste, Tame Impala s’est donc concentré sur les titres récents d’une discographie pourtant bien fournie, qui n’a cessé d’évoluer depuis un premier ep paru en 2008. A ce propos, l’année dernière, alors qu’on discutait dans un hôtel parisien, Kevin balayait d’un revers de manche les débats autour du « virage pop » de son groupe :
« [Currents] raconte une transition personnelle, l’histoire de quelqu’un qui est en train de changer. (…) Mais je ne suis pas d’accord quand j’entends que Tame Impala est de plus en plus pop : ce groupe a toujours été pop ! Si on se penche sur certaines structures de chansons, certaines mélodies, je dirais même que la musique de Tame Impala a parfois été plus pop dans le passé que maintenant. »
Une chose qui n’a pas bougé avec le temps, ou qui du moins ne fait pas débat, c’est cet irrésistible appel du psychédélisme sous toutes ses formes. Aperçu visuel dans le lecteur ci-dessous, pendant le morceau Eventually.
Un concert à la mesure des attentes
Musicalement, sur scène, le résultat est à la hauteur de ces jolis exercices d’hypnose. De l’ouverture instrumentale à New Person Same Old Mistakes en fin de concert, du monument Let It Happen aux non moins tubesques ‘Cause I’m A Man, The Moment ou Yes I’m Changing, Tame Impala tient les promesses d’un grand concert efficace, sans nonchalance excessive ni démonstration de force particulière.
Pour le lâcher prise et la fièvre, il fallait arriver tôt pour une première partie signée Jagwar Ma, que Kevin Parker n’a pas manqué de saluer : « Merci à eux ! Je les adore, c’est un des meilleurs groupes australiens aujourd’hui. On est tous d’accord là-dessus. » Oui, un des meilleurs, car le meilleur reste évidemment Tame Impala.
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