Avec l’entêtant et soulissime The World keeps fallin’, Cunnie Williams ouvrait en beauté la compilation groovy du label allemand Yo Mama. Son premier album confirme cette première impression positive. Ce natif de South Central LA n’a retenu de ce quartier connu pour sa violence implacable qu’une désespérance enragée : ses influences sont à rechercher davantage […]
Avec l’entêtant et soulissime The World keeps fallin’, Cunnie Williams ouvrait en beauté la compilation groovy du label allemand Yo Mama. Son premier album confirme cette première impression positive. Ce natif de South Central LA n’a retenu de ce quartier connu pour sa violence implacable qu’une désespérance enragée : ses influences sont à rechercher davantage du côté de Gil Scott-Heron que de Snoop Doggy Dogg. Auteur avant tout, il a su tirer parti d’une bande-son mi-soul mi-acid-jazz, résolument chaleureuse à défaut d’être novatrice. Hésitant entre bluettes langoureuses et protest-songs, c’est incontestablement dans la seconde catégorie que Williams se sent le plus à l’aise (Do I have to sur les émeutes de Los Angeles, décalque contemporain et remarquable du What’s going on’ de Marvin Gaye).
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