Après l’Electro, la New Wave, le Folk et la Soul, Collectorama poursuit son tour d’horizon des genres musicaux avec deux nouveaux coffrets consacrées au Punk et au Psychédélisme.
Collectorama Punk
Extraits de la discographie du Collectorama punk, dix albums essentiels pour se cogner la crête contre le mur du son.
[attachment id=298]Buzzcocks Singles Going Steady – 1979 – EMI
Alors que les autres groupes anglais de l’époque prônaient l’anarchie, la révolution et les barricades, les Buzzcocks de Manchester chantaient des histoires contrariées d’amours homos, leur haine des voitures rapides ou le malaise adolescent d’une voix plaintive qui contrastait férocement avec le format pop de leurs morceaux survoltés. Ils seront, grâce aux intouchables singles réunis sur cette compilation, une influence constante sur une vaste partie de la pop à venir, des Smiths à Green Day. JDB
The Clash London Calling – 1979 – CBS [attachment id=298]
Après s’être pris les rangers dans le piège du second album, les Clash sont comme ces grands fauves blessés qui tentent un dernier coup de griffe pour sauver leur peau. Ici, le coup de griffe est un coup double stylé, majestueux et il emporte tout sur son passage, laissant pour traces un nombre considérable de classiques (London Calling, Lost in the Supermarket, Spanish Bombs…), admirablement produits et exécutés avec une fièvre peu commune. Ceci est l’un des dix grands monuments de l’histoire du rock, ses tours jumelles en somme. C. C.
[attachment id=298]The Damned Damned Damned Damned – 1977 – Stiff
Des têtes de potaches et un chanteur qui jouait au gentil vampire bien avant que les gothiques ne plombent l’ambiance : les Damned se contentaient de mélodies simples et efficaces, comme l’atteste le redoutable single New Rose/Help! qui demeure la plus belle paire gagnante du punk, encore trente ans après. De sales gosses donc, mais dotés d’un profond respect de l’esprit rock’n roll pour un album réalisé dans l’urgence, et qui a su magnifiquement la capturer. Un exemple pour la jeunesse. P. B.
[youtube pCvJLeeXQ9E&feature=fvw]
Dead Kennedys Fresh Fruit for Rotting [attachment id=298]Vegetables – 1980 – Cherry Red/Cleopatra
Ultrapolitisés, utilisant les armes musicales fondues par les punks anglais et des textes à l’humour impitoyable, les Dead Ken’ ont fait une irruption fracassante sur la scène punk américaine avec ce premier album. Distribuant les baffes à la pelle mais pas à l’aveuglette, Jello Biafra et les siens ont creusé avec ce météore un sillon tellement singulier que personne – les tentatives furent pourtant nombreuses – n’est jamais parvenu à les suivre. J.-B. D.
http://youtu.be/R11x32WoxrM
[attachment id=298]Richard Hell & the Voidoids Blank Generation – 1977 – Sire
Ami de Tom Verlaine, bassiste de Television puis des Heartbreakers de Johnny Thunders, c’est avec son propre groupe, les Voidoids, que Richard Hell a finalement trouvé le véhicule le mieux adapté à ses aspirations nihilistes et poétiques. Punk sophistiqué, dandy trash mais aussi songwriter habile, Richard Hell a composé un album tout à la fois au cœur du punk new-yorkais (dont le morceau Blank Generation demeure un des hymnes) et cependant subtilement décalé. J.-B. D.
The Ramones Ramones – 1976 – Sire[attachment id=298]
“Hey ho, let’s go!”… Dans cette attaque légendaire de Blitzkrieg Bop, premier morceau de leur premier album, il y a déjà tout les Ramones : la concision, la simplicité, l’efficacité, l’énergie, la vitesse, le style, l’attitude, le rock, le punk. D’emblée, les Ramones furent ce que serait toujours chacune de leurs chansons : une évidence. J.-B. D.
http://youtu.be/zGgfHZ02I2k
[attachment id=298]The Sex Pistols Never Mind the Bollocks – Here’s the Sex Pistols – 1977 – Virgin/EMI
S’il ne fallait en garder qu’un… Et pourtant, ce brûlot n’est paradoxalement pas l’album qui s’écoute avec le plus de plaisir aujourd’hui, mais il condense à lui seul une époque, un mouvement, une rébellion et un art de (non)vivre comme on ne l’a jamais vécu depuis (exception faite de Nirvana). Un monument qui se visite comme tel : pour les traces d’un passé formidable, orné d’une collection de classiques d’un genre qui avait justement tout fait pour ne jamais se voir taxer de classique. P. B.
The Stranglers No More Heroes – 1977 – EMI[attachment id=298]
Les Stranglers étaient plus vieux que la moyenne de leurs congénères. Ils avaient démarré bien plus tôt que les autres et l’opportunité de prendre la vague de 1977 était si belle qu’ils l’ont empruntée par deux fois, avec deux albums publiés en rafale. Celui-ci, le second, est légèrement moins hirsute que le premier, Rattus Norvegicus, même s’il demeure une source toujours vive d’uppercuts en plein foie et de coups de tatane sous le menton. Il est surtout le point de liaison entre le psychédélisme des Doors et le punk-rock anglais. C. C.
http://youtu.be/9jGqx3sqq-4
[attachment id=298]The Undertones The Undertones – 1979 – Sire
On le sait, John Peel vénérait les Undertones, et particulièrement leur premier single, Teenage Kicks, qu’il contribua grandement à élever au rang des hymnes de cette période. Ces Irlandais, sympathisants punk mais pas du tout pratiquants, ont bénéficié de deux atouts : un songwriter surdoué (John O’Neill) et un chanteur à la voix soul teigneuse (Feargal Sharkey). Ce premier album pop et vitaminé n’est que l’esquisse d’un génie qui s’épanouira pleinement sur les disques suivants. C. C.
X-Ray Spex Germ Free Adolescents – 1978 – EMI [attachment id=298]
Formé par les deux copines d’école Poly Styrene et Lora Logic, le groupe est hautement conceptuel, finement politique (la haine hurlée du conformisme et de la société de consommation) et l’un des plus intelligents de l’ère punk. Ce premier album, malgré l’absence du single Oh Bondage, Up Yours! (présent sur la version CD) et le départ du saxophone de Lora Logic, est une véritable petite usine à tubes malins. T. B.
http://youtu.be/8XhQRFO4M7A
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