La Québécoise Béatrice Martin évoque son album à venir, les jeunes pousses du rap US, un maxi en anglais, Twitter et sa gastro dans Voici.
C’est la grande période des festivals qui commence, c’est un moment que tu affectionnes ?
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Oui, c’est très excitant. Tu dois t’approprier une scène immense, dans des conditions parfois très particulières. Aux Francofolies de Montréal, j’ai joué devant 30 000 personnes sous une pluie battante, un truc complètement fou. Dans ces cas de figure, tu donnes énormément d’énergie pour que le public tienne, tu te surpasses vraiment. Surtout que mon spectacle à moi est plutôt calme dans l’ensemble, donc j’ai beaucoup travaillé pour qu’il devienne à chaque fois plus vivant. Je me souviens quand j’ai débarqué la première fois à Bourges, avant moi il y avait Olivia Ruiz, qui avait une vraie patate. J’ai cru que je n’y arriverais jamais, j’étais terrorisée. Les festivals, c’est la réalité qui reprend le dessus. Et puis il y a le côté tournée qui est amusant, même si depuis deux ans j’ai un peu tout fait : la voiture, le van, le tourbus, etc. C’est un peu comme le camping, il faut aimer. Mais je serai contente que ça s’arrête fin août, j’ai besoin de me reposer un peu.
Tu te sens épuisée, au bout du rouleau ?
Non, car quand on a de la chance et du succès, on n’a pas envie que ça s’arrête. C’est moi que je ne peux plus voir en peinture, j’ai peur de vraiment soûler les gens. Là, je sors un live sur iTunes, il est numéro un des ventes, je ne vais pas me plaindre, mais j’ai vraiment peur d’être trop présente, je suis sincère. L’autre jour, je faisais encore la une d’Elle au Québec et je me suis dit : ma fille, il est temps que tu disparaisses un peu, que tu ailles écrire des chansons. J’ai un deuxième album qui est quasiment prêt, j’ai envie de l’enregistrer. Je vais le faire avec Howard Bilerman, qui a notamment produit le premier disque d’Arcade Fire.
Tu vas chanter en anglais sur ce nouvel album ?
Non, en français. Tout ce qui se fait sous le nom de Coeur De Pirate sera en français. Si je dois faire des choses en anglais, ce sera sous un autre nom, je ne sais pas encore lequel. J’avais entamé un projet qui s’appelait Pearls mais je l’ai abandonné. Là, j’ai chanté sur le disque de Bedouin Soundclash, un groupe de Toronto. J’ai un projet en anglais avec le chanteur du groupe, Jay Malinowski, quelque chose de très mariachi, très théâtral, à la Lee Hazlewood et Nancy Sinatra. Je pense que ça pourrait devenir un maxi de quatre ou cinq titres.
Tu écoutes quoi en ce moment ? Ton compatriote rappeur canadien Drake, qui est en tête des ventes en Amérique depuis plusieurs semaines ?
Non, je ne suis pas fan de son disque, je trouve qu’il se la pète trop. L’autre jour, je l’ai vu à une remise de prix à Toronto, c’est dingue, ce n’est pas la vraie vie. Il avait son “entourage”, des mecs autour de lui avec des blousons assortis. J’ai vu Justin Bieber aussi, entouré de six gardes du corps, même dans la zone VIP (rires). Moi aussi, je veux des gardes du corps et des types avec des blousons autour de moi.
Tu es fan de hip-hop, même si on ne l’entend pas trop dans ta musique.
Oui, j’adore ça, je poste pas mal de vidéos ou de morceaux hip-hop sur Twitter. J’ai assez de tatouages pour signer sur le label de Lil’ Wayne, Young Money. Ce serait mon rêve. Nicki Minaj, leur dernière artiste, je trouve ça assez drôle et bien fichu.
Tu es l’une des artistes francophones les plus actives sur Twitter (@beatricepirate), pourquoi ?
C’est un de mes défouloirs, mais je ne fais pas ça trop sérieusement, il y a beaucoup de second degré. Certaines personnes l’ont compris, mais pas forcément Voici, qui au départ publiait tout ce que je twittais. Un jour, j’ai eu le malheur de dire que j’avais une gastro avant un duo avec Calogero, ça s’est retrouvé dans le journal. Bon…
En concert le 8 juillet au festival Pause Guitare (Albi), le 9 aux Déferlantes (Argelès-sur-Mer), le 10 au Festival en Othe (Auxon), le 12 aux Authentiks (Vienne), le 14 aux Francofolies de la Rochelle, le 16 aux arènes de Mimizan, le 18 à Musilac (Aix-les-Bains), le 21 à Plein Air (Rognes), le 22 aux Francofolies de Spa, le 23 au Big Festival (Biarritz), le 24 au Grand Souk (Ribérac), le 29 à l’Estivad (Gap), le 31 au Théâtre de Verdure (La Grande Motte).
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