Retour du nightclubbing et revue rapide des soirées à venir, après une fin d’année festive, perdue quelque part dans les rues à demi reconstruites de Beyrouth. Du jeudi 4 janvier au mercredi 10 janvier 2001.
La semaine dernière, j’étais à Beyrouth, en vacances, entre Noël et le jour de l’an. Huit ans que je n’y avais pas mis les pieds. En débarquant à l’aéroport de la ville, relooké comme un petit frère jumeau de JFK (l’aéroport de NYC), je ne m attendais à rien, sinon à une avalanche de loukoums roses et de falafels à point. Surprise : à Beyrouth, une population folle réinvente une culture nocturne pleine d’étrangetés et d’exotisme, mêlant aux habitudes locales, les us occidentaux. Normal : la plupart des presque trentenaires de la ville ont tous vécu aux quatre coins du monde. De retour au pays, ils ont bâti une casbah détonante, fac-similé surréel de la branchitude new-yorkaise, éclatée, hétéroclite, qui se décline de bars sur-polis en restaurants quasi inaccessibles. Le cliché amer du narguilé est bien loin’ Tant mieux ?
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En tout cas, retour à Paris et reprise de la chronique nightclubbing d’avant-guerre, en version accélérée ou ralentie (selon l’humeur).
Jeudi 4 janvier
Reprise de la soucoupe volante Paradise Massage, toujours au Pulp : sur le flyer, un mec mal rasé en survet Adidas embrasse le cou d’une fille. Marrant : ça ressemble à une pub Levi s’
Vendredi 5 janvier
Vendredi, on regrette les 20° de Beyrouth, le soleil radieux et les couleurs claires. Du coup, on se faufile dans un abri de fortune, c’est à dire le Queen des Champs-Élysées et sa soirée Pure, ses résidents éternels , version 2001. Là, on retrouve les esprits enfumés qui hantent les lieux, en étudiants attardés, toujours prêts à lever les bras, hurler à l’hallali techno et rouler des pelles quasi endormies. Moi, j’ai arrêté de rouler (des pelles, des joints, etc.)?
Sinon, dans le genre club incontournable et ultra statutaire, le Rex devrait valoir le détour : on y fête les trois ans d’Automatik. Les (a)mateurs de techno seront là. Les autres : au lit.
Samedi 6 janvier
Pas le choix : ce soir, on reste au Rex, pour la soirée Affolaï : Ashley Beedle et sa house afro-futuriste s’occupent de remplir le dance-floor. Beedle recrée des ambiances dignes du Shrine de Fela, où rentrent en collision des beats euphoriques et des couinements de synthés analogiques, des voix de filles sous analgésique et des basses en suspension radieuse. Dans un coin, je me tiens le ventre, en dansant tout seul, la tête en l’air, les yeux clos, comme un clochard glissé là en douce.
Dimanche 7, lundi 8 & mardi 9 janvier
Rien à faire : trois jours de glande pfff
Mercredi 10 janvier
Retour au Queen avec nos amis de Secret, la plus chouette soirée populaire de tout Paris, avec des DJs pas bourrins, qui ont bon goût (chouette !). Ce soir, Romain, Ivan et Dimitri reçoivent Jori Hulkonnen, petit finlandais signé sur F Com et qui vit en Suède : tout ça sent bon la house de déflagration, un peu glacée, un peu torride, classique.
Voilà, c’est tout pour cette fois. La semaine prochaine : retour au Canada où les filles se mettent des glaçons dans le cou et les garçons des ficelles autour des bras. « Vive le Rock » (Adam Ant)
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