Il est loin le temps où les amateurs de bandes originales, ces adorateurs infréquentables de Vangelis ou d’Eric Serra, incarnaient nos pires ennemis, prêts à s’enthousiasmer pour n’importe quel instrumental nauséeux, n’importe quelle nappe même pas très propre de synthés. Témoins, ces deux disques qui puisent dans le meilleur de la musique électronique, […]
Il est loin le temps où les amateurs de bandes originales, ces adorateurs infréquentables de Vangelis ou d’Eric Serra, incarnaient nos pires ennemis, prêts à s’enthousiasmer pour n’importe quel instrumental nauséeux, n’importe quelle nappe même pas très propre de synthés. Témoins, ces deux disques qui puisent dans le meilleur de la musique électronique, tout en irritant par ce systématisme qui consiste à mélanger le bric et le broc. The Saint, le disque, ressemble au Saint, le film : une grosse machine mais en beaucoup plus fréquentable. En exceptant les gluants Duran Duran ou le slow-Kleenex de Superior, il réunit assez de grands noms pour éveiller l’intérêt, malgré la présence de titres déjà rebattus. On retrouvera ainsi avec une joie intacte le Setting sun des Chemical Brothers ici en version instrumentale , Peach’s girl d’Underworld ou le Da funk toujours exemplaire de Daft Punk. Surtout, on prêtera attention au lifting malin du thème de la série, réalisé avec tact par Orbital, aux Sneaker Pimps délicieusement pop ou au dub planant de Dreadzone. En bref, une session de rattrapage appréciable pour les distraits ou un complément pas forcément indispensable pour les avertis.
Clubbed to death propose des titres moins grand public et une unité de ton plus probante. En mettant à part le Leave home des frères chimiques décidément bien vénaux, l’ensemble louvoie entre la house bon teint des Masters At Work ou de 7th Grand Housing Authority et le trip-hop barré à la Mo’Wax. Dans la dernière catégorie, on ne s’étonnera pas de rencontrer Clubbed to death, ce classique d’easy-listening moderne, dont l’auteur Rob Doughan fournit avec Furious angels une suite convaincante. Quant au premier rôle dans ce casting plein d’acteurs majeurs ou méritants, il incombe à Josh Wink, sous le pseudonyme Size 9. Son I’m ready, débutant house tranquille pour finir dans une explosion rythmique après une incursion dans le hip-hop, marque cette BO de son empreinte, la rendant indispensable à tous ceux qui ne seraient pas déjà en possession de cet ovni sonore.
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