La pop contemplative et dark de deux musiciens electro londoniens. Critique et écoute.
Depuis des semaines, on somnole au rythme absent de leur Youthern – est-ce être amoureux ? Une merveille de gospel désolé, délavé, translucide dont on pensait James Blake l’unique éleveur en Angleterre. On retrouve cette apesanteur, cette grâce pâle en violent conflit avec des mots noirs sur ce premier album dont les vapeurs s’immiscent dans les recoins des humeurs, malgré elles.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Loin des frénésies et stridences d’une partie de plus en plus vociférante des electros underground, cette musique a choisi la démission du monde : elle fait voeu de silence dans une époque braillarde, teigneuse, urgente. Un clapotis de beats, un frisson, un murmure de mélodie. C’est dingue de voir à quel point Sam Ricketts et Tom Clarke parviennent à suggérer de vastes fresques mentales avec si peu d’effets, si peu de points à relier entre eux. Cette musique est sortie du monde. On s’y laisse couler.
{"type":"Banniere-Basse"}