Le « Click Track » est un outil de synchronisation qui permet aux batteurs de garder un tempo régulier durant tout un morceau, les baguettes sur les genoux et les doigts dans le nez. Un blogger vient de publier ses analyses et affirme pouvoir traquer les groupes qui l’utilisent. Petite introduction :
Depuis les mixs de klaxons de Kraftwerk sur Autobahn en 1974 et les expérimentations de Lou Reed sur Metal Machine Music, les machines se sont peu à peu octroyées une place de choix dans la musique moderne. Il y a deux semaines, Paul Lamere, un blogger féru de technologie musicale, créait un mini-buzz sur la toile en publiant une analyse graphique censée révéler l’utilisation de « click tracks » : des générateurs de tempo qui permettent aux batteurs de tricher en calant, souvent en aval de l’enregistrement (parfois dans un casque en écoutant le beat), leurs coups de baguettes sur des fréquences définies à l’avance. Si cette technique peut s’apparenter à l’utilisation d’un métronome, son logiciel montre les déviations de tempo par rapport à la cadence générale du morceau. Et les résultats sont bluffants :
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« American Idiot » de Green Day :
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« Stairway To Heaven » de Led Zeppelin :
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D’après son analyse : Britney, Green Day, Nickelback, and Breaking Benjamin utilisent des « click tracks ». Weezer, Metallica, les Beatles, et Led Zeppelin n’en utiliseraient pas. Si les graphiques de Lamere sont plutôt parlants (il suffit de comparer l’ « American Idiot » de Green Day au « Stairway To Heaven » de Led Zeppelin » ci-dessus pour s’en apercevoir), son analyse ne porte en revanche que sur des portions de chansons, et ne sont pas forcément représentatives de l’oeuvre de l’artiste – cela reste exceptionnel mais un batteur expert peut en effet jouer sans « click track » sur un tempo quasi-parfait, comme l’a fait par exemple Jeff Porcaro sur « Beat it » de Michael Jackson en 1982.
Que l’on voie cette méthode comme un appui pour la création ou comme un diktat des machines tueur d’inspiration, c’est certainement une confirmation de plus de la prédominance du musicien geek dans la musique actuelle.
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