Au centre de la scène, un canapé capitonné en forme de méridienne, radeau des rencontres et des jeux amoureux. Quatre danseurs vont s’y plonger pour y jouer tous les scénarios, seuls, ou à plusieurs. Leurs postures rappellent parfois les figurines du XVIIIème et ajoutent à l’ambiance libertine. Tout dans ce spectacle, comme dans la plupart […]
Au centre de la scène, un canapé capitonné en forme de méridienne, radeau des rencontres et des jeux amoureux. Quatre danseurs vont s’y plonger pour y jouer tous les scénarios, seuls, ou à plusieurs. Leurs postures rappellent parfois les figurines du XVIIIème et ajoutent à l’ambiance libertine. Tout dans ce spectacle, comme dans la plupart des autres pièces du chorégraphe Claude Brumachon, est en tension érotique, en sensualité brute. Les muscles sont tendus, dessinés, tout à l’efficacité du mouvement. Les corps se ploient et se redressent sans hésitations, se jettent et s’empilent. Après une parade amoureuse qui se transforme en une sorte de bourrée déchaînée, les femmes se languissent sur le divan, les hommes reviennent et défilent devant elles. Les couples opèrent ensuite un rhabillage minutieux, strip-tease à l’envers et clin d’oeil à tous les déshabillages convenus des plateaux de danse et de théâtre. Le titre du spectacle n’est pas fortuit, les mouvements semblent venir de profondeurs aquatiques, offrent des ondulations comparables à celles des grands squales et entraînent les danseurs dans des nages désespérées vers un hypothétique radeau, celui du désir.
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