690 professionnelles ont signé le manifeste F.E.M.M, appelant à la « révolution égalitaire » contre le sexisme ambiant dans l’industrie musicale.
Suite aux retentissements de l’affaire Weinstein et du mouvement #MeToo, puis à la récente révolution des femmes de l’industrie du cinéma français via le collectif 5050, c’est au tour des professionnelles de la musique de se soulever. Après l’enquête publiée dans Télérama sur le sexisme dans l’industrie musicale, près de 700 femmes se sont résolues à changer en profondeur ce milieu en signant le manifeste F.E.M.M (« Femmes Engagées des Métiers de la Musique »). Ont répondu à l’appel de ce texte foncièrement essentiel à l’évolution de cette industrie Clara Luciani, Jeanne Added, Fishbach, Chris(tine and the Queens), Camélia Jordana, Sandra Nkaké, la DJ Chloé, Zazie, Pomme ou encore La Grande Sophie.
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Sexisme dans la musique : près de 700 femmes disent stop
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— Télérama (@Telerama) 16 avril 2019
Un monde d’hommes
Ci-dessous, le manifeste :
« Nous, artistes, musiciennes, techniciennes, productrices, éditrices, compositrices, manageuses, attachées de presse, juristes et plus globalement “femmes des métiers de la musique”, avons toutes été victimes ou témoins du sexisme qui règne au quotidien : les propos misogynes, les comportements déplacés récurrents, les agressions sexuelles qui atteignent en toute impunité la dignité des femmes.
Nous connaissons le fonctionnement – ou plutôt le dysfonctionnement – du secteur : les disparités salariales, l’invisibilité des femmes aux postes à responsabilité, les préjugés et les non-dits qui bloquent le développement et les carrières de professionnelles pourtant compétentes et investies.
Le temps est venu pour le monde de la musique de faire sa révolution égalitaire : les agissements sexistes, racistes, et plus globalement tous les comportements discriminants ne sont plus tolérables et doivent être dénoncés et sanctionnés. Trop longtemps, ils ont été passés sous silence. Nous prenons le micro aujourd’hui pour crier haut et fort que nous n’avons plus peur de les refuser.
Comme nos (con)sœurs du collectif 5050 du cinéma, nous pensons qu’il faut questionner la répartition du pouvoir, dépasser le seul sujet du harcèlement et des violences sexuelles pour définir, ensemble, les mesures concrètes et nécessaires qui nous permettront de garantir l’égalité et la diversité dans nos métiers, et ainsi favoriser en profondeur le renouvellement de la création.
Toutes ensemble, nous sommes fortes,
Toutes ensemble, nous sommes solidaires,
Toutes ensemble, nous sommes puissantes,
Toutes ensemble, nous sommes unies,
Toutes ensemble, nous sommes déterminées,
Toutes ensemble, nous sommes visibles,
Toutes ensemble, nous sommes engagées,
Toutes ensemble, nous sommes organisées,
Nous sommes magnifiques et nous ne nous laisserons plus faire !«
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